Olimpia de La Havane
de Paul Bussières

critiqué par Libris québécis, le 10 décembre 2002
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
La vie cubaine - Cuba à l'heure de la dégringolade communiste
L'auteur situe son roman dans la lignée d'un communisme qui s'écroule. La population cubaine prévoyait de profonds changements après la chute du mur de Berlin. C'était mal connaître Fidel Castro, cet homme très énigmatique, qui ne craint pas de prendre une amante et de consulter des prêtres animistes.
La population, qui se livra à des petites magouilles capitalistes qu'elle espérait être entérinées une fois que le régime se serait adouci, fut bien déçue. Des têtes dirigeantes furent condamnées et les bars continuèrent à n'offrir que de l'eau à leurs clients. Olimpia, la confidente de plusieurs «camarades» qui venaient lui exprimer ses doléances du fait qu'elle fréquentait les décideurs cubains, commençait elle-même à perdre espoir, d'autant plus que ceux qu'elle aimait quittaient l'île clandestinement vers les Etats-Unis sur des bateaux de fortune.
L'auteur présente un roman de fiction politique bien documenté. Le plus intéressant de l'oeuvre reste les personnages qui vivent cette crise cubaine des années 1980 au rythme du désespoir. Parfois le style s'appesantit, mais l'intérêt se maintient pendant 400 pages.