Kraftwerk, le mystère des hommes machines
de Pascal Bussy

critiqué par Antihuman, le 24 octobre 2012
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Poum Tchak
LA biographie française du célèbre groupe de musique électronique de la fin des 70's et du début des 80's, qui fit naître ensuite tant de ces groupes et mouvements contemporains (de façon plus ou moins avouée) dont pratiquement toute la new-wave, New Order, Talk Talk, Africa Bambaatta, Orchestral Maneuvres in the Dark, Jackson, Public Enemy,The Cure, Can, Talking Heads, Nitzer Ebb, Cabaret Voltaire, Einstürzende Neubauten; jusqu'à de nos jours Lady Gaga sans parler du R' N' B ou de ces DJ's et producteurs hip-hop/house/techno/rap renommés semblables à Brian Eno, Carl Cox, Jay-Z, Jam & Spoon y compris la "french touch" Justice, Daft Punk, etc. La liste est longue sinon infinie. En outre, le livre ne restranscrit pas tout à fait ce que peut inspirer le groupe ni son l'extrême variété de son son si typique, alors que le fait est que d'aucuns sont très loin de le cantonner dans un genre précis ou bien de tenter de minimiser son influence. Kraftwerk est un astre à la lumière diffuse et aux trop rares albums (entre autres pour les meilleurs Computer Love - Autobahn - The Man Machine - puis évidemment l'hyper culte Radio-Activity) et constitue avant tout la muse qui apporta les lettres de noblesse alors bannis concernant toute boîte à rythme ou synthétiseur. Inutile de mentionner de toute façon David Bowie pour qui a écouté un jour le hit Trans Europ Express... Donc copié sinon clairement pillé, et enfin constitué à l'origine de Karl Bartos, Florian Schneider ainsi que Ralf Hutter, cette formation mythique révèle dorénavant certaines habitudes et us typiques des rock-stars sauf que celles-ci semblent en général fondamentalement plus originales et en retrait. Pour l'anecdote Kraftwerk a organisé pendant un temps d'énormes concerts ou seuls les robots à l'effigie des musiciens étaient présents sur scène.

Malgré tout et encore actuellement, peu de gens connaissent les hommes en noir, ce groupe reste peu abordable ainsi qu'ignoré du grand public tout en stagnant quelque peu dans le domaine de l'alternatif, et ce en dépit du fait que tant de ses samples et divers loops sont utilisés dans la pop d'aujourd'hui - la plupart du temps à notre insu. Florian Schneider a d'ailleurs déclaré il y a peu souhaiter cesser toute production en raison de la trop nombreuse "pollution sonore et musicale" diffusée sur les ondes (sans doute trop commerciale ou esclave des grosses maisons de disques, selon ce maître des studios...) Il semble que la musique conçue par ordinateur ne connaîtra jamais d'autre dieux.