La quadrature du cercle
de Alvaro Pombo

critiqué par Darius, le 24 novembre 2002
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Faux roman historique
Une brique de 455 pages tellement indigeste que j'ai arrêté les cuillerées dès la 177ème ! L’auteur situe son récit en 1120 à l'époque du duc Guillaume d'Aquitaine, 9ème de sa lignée et 7ème comte d’Anjou.
L’un de ses vassaux a disparu lors d'une bataille en Terre Sainte. Son fils Accard part à sa recherche.
En chemin, il se fait sacrer chevalier par le duc après avoir fait un séjour chez son oncle où il apprend le maniement des armes.
Un parcours initiatique en quelque sorte. Entre les beuveries, les culbutes de quelques solides paysannes et les guerres en tous genres, il ne se passe rien d'intéressant dans les châteaux.
La quatrième de couverture nous parle d’une plume trempée dans l'encre orientale. J’ai beau zigzaguer entre les "fils de pute" et les "merdes" qui jalonnent le récit, je reste définitivement frustrée devant le manque de magie orientale que j’étais en droit de d'exiger au détour des pages..
Si par contre, vous montrez quelque intérêt pour les dialogues de potaches madrilènes, alors, ce livre est pour vous.
Ne vous attendez cependant pas à enrichir votre vocabulaire …
Morceaux choisis :
Petite conversation matinale entre le duc d’Aquitaine et le futur chevalier : Le Duc : - Je reste dans le putain de lit le matin, le midi et le soir. Le reste, c’est de la merde. Des inventions d’ecclésiastiques châtrés.. Zéro + zéro. Serviteur : – Comment as-tu trouvé le duc ?
Futur chevalier :
– Fils de pute, sodomite de merde. Duc d’Aquitaine : & Je raconte de la merde.. Qu’es-tu venu faire une bonne putain de fois pour toutes ?
Autre exemple tout à fait pris au hasard, je le jure, page 177, là où je viens de déclarer forfait :

Et le duc dit : - Merde, voilà ce que je dis, merde. ‚à sent la merde à trente lieues.

Reste 278 pages à ingurgiter . Chez moi, la mayonnaise n’a pas pris, j’attends toujours l'envoûtement da la langue de Pombo qui, sans ménagement me jette de la merde. "Fils de pute" va !
Traduit de l’espagnol par Nelly Lhermillier