Atala
de François-René de Chateaubriand

critiqué par Nevermore, le 20 novembre 2002
(Rennes - 42 ans)


La note:  étoiles
poésie
Chateaubriand n'était pas dans la liste des auteurs et je suis très heureux de l'introduire ici et maintenant, car s'il y a bien une âme éternelle c'est la sienne.
Atala est un récit magnifique. C'est une histoire d'amour excessivement romantique entre un jeune condamné à mort et celle qui va le sauver... pour, hélas! périr ensuite.
L'action se déroule en Amérique alors que la Nature était encore très sauvage. Chateaubriand a "rapporté" cette histoire de son propre voyage en Amérique. Son écriture est poétique, géniale. On insiste souvent sur le côté exotique du récit, et on a raison me semble-t-il.
Je ne me souviens plus exactement des mots mais je me souviens de la chanson de la belle Atala. Ca me fait penser à Byron et un de ses poèmes où il se demande pourquoi l'homme est-il inconstant, pourquoi ne peut-il pas rester serein comme le cèdre dans la prairie et mourir à côté des cendres de son père. C'est le même esprit romantique qui rôde. Un esprit qui désire à la fois tout et qui ne souhaite rien. Des auteurs grandioses et une époque qui m'apparait éternellement lointaine.
Romantisme pur. 8 étoiles

Effectivement beaucoup de pureté dans cette oeuvre qui retrace des amours rendus impossible par le serment. Il y a plusieurs formes de tortures dans ce récit qui se veut d'un romantisme exacerbé. Une époque qui semble révolue, mais qui pourtant amenait son lot d'espérance malgré une forme de mélancolie. Et puis la nature, l'homme dans cette nature, la société, l'exil, le bonheur. Et puis surtout la langue de Chateaubriand que je ne connaissais pas. Cet auteur me semblait inaccessible, François René de Chateaubriand, rien que ce nom m'effrayait un peu. Je comprends mieux maintenant l'engouement de Victor Hugo. Un récit bref mais fourmillant de bonnes surprises. Un bon début me semble-t-il pour découvrir l'auteur.

Hexagone - - 53 ans - 4 avril 2010