Babel 17
de Samuel Ray Delany

critiqué par Isad, le 26 août 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Le langage comme arme
L’histoire nous embarque dans les immensités galactiques avec une guerre contre une autre espèce. Nous y voyons de multiples étrangetés comme des poursuites et un abordage dans l’espace. Cela ravira les adeptes de StarTtrek.

A un second niveau, elle est un prétexte pour nous parler du langage. Celui du corps et des attitudes qui dévoilent les pensées, celui que l’on veut montrer par des excroissances ou tatouages, celui de l’esprit déchiffré par les psychologues. Il y a aussi les mots, leur structure, leur sens, leur grammaire, leur concision ou non pour exprimer une idée, une chose ou pour détruire.

Un bon moment à passer et un retour sur une ancienne lecture oubliée avec des antagonismes entre les Stables conformistes qui restent sur leur planète et les Migrants, aventuriers qui parcourent l’espace.

IF-0494-0812-1782
tractato logico philisophicus 6 étoiles

Delany s'est-il inspiré de l'ésotérique "Tractatus logico-philosophicus" de Wittgenstein, en imaginant un langage parfait qui supprimerait la notion du Moi qui serait l'essence de la morale?
Je ne détaillerais pas plus ce livre qui nous montre un univers riche, entre mutations génétiques et extraterrestres. John Varley dans gens la lune adresse un clin d'oeil discret en imaginant les combats de catchs ultra violents (le slash boxing chez Varley).
Ce livre est au croisement de la S.F, entre équipages spatiaux inspirés du space opéra classique dont il reprend la plupart des code et spiritualité néo-bouddhiste avec les dércorporels (purs esprits).
Toutefois ce livre est court peut-être trop ce qui rend parfois difficilement compréhensible la trame et nécessite quelque pages de dialogues d'explication à la fin.

Capt everton - - 36 ans - 27 janvier 2014