La ratte
de Günter Grass

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 31 juillet 2012
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Folie des grandeurs
Il est pratiquement impossible de résumer ce délire épique, autrement qu’en mentionnant quelques unes des histoires entremêlées. Vous rencontrerez dans ce roman, un narrateur dans une capsule spatiale, en orbite autour de la terre, discutant – via le rêve – à une ratte. Des femmes tentant d’élucider le mystère de la migration des méduses. La destruction du monde et le remplacement de l’humanité par une race homme-rat, sans oublier des personnages tirés des contes de Grimm qui se sont donnés comme mission de sauver une forêt.

Comme si la difficulté de démêler cet amalgame éclectique n’était pas suffisante, Grass nous déballe son érudition en ajoutant à son texte de nombreuses références littéraires, historiques, et à la peinture. Également, des retours-arrière sur ses précédents romans. Toutes les techniques de l’art romanesque sont mises à partie pour créer une prose dense, éclatée et quant à moi… indigeste.

J’avoue n’avoir rien compris à ce barrage de symboles. J’ai butiné ici et là en espérant pouvoir m’accrocher à un personnage, mais en vain, car la construction du livre exige de l’épouser dans sa globalité.

Néanmoins, je reconnais que c’est un travail d’écriture colossal ! J’imagine les heures de labeur cérébral afin de relier et faire avancer en parallèle tout ce cirque. Quelque chose qui tient du génie.