Après 7 tomes allant de 250 pages pour le plus court (le deuxième, par ailleurs le moins grandiose du lot) à 315 pages pour le plus épais, et d'une longueur globale de 300 pages par tête de pipe, le duo Sjöwall/Wahlöö, ici, nous offre un roman plus épais que de coutume, avec 400 pages. Le suivant aussi fera cette épaisseur, et le dixième et dernier, lui, fera carrément 540 pages, soit presque deux fois l'épaisseur d'un des 7 premiers romans.
Huitième opus, "La Chambre Close" est une belle réussite qui nous montre un Martin Beck de retour de convalescence (voir le final du précédent roman) et à qui on donne une affaire curieuse : un vieillard, retrouvé mort par arme à feu (on pense à un suicide, ce n'en est peut-être pas un) dans son appartement insalubre, fermé à clé de l'intérieur, et sans aucune arme à feu à proximité du corps, mort depuis 2 mois.
Parallèlement, Kollberg et Larsson (et Rönn) enquêtent sur un hold-up doublé d'un meurtre, commis par, apparemment, une femme que personne ne parvient à identifier. Mais comme deux malfrats habitués des braquages sont en cavale depuis peu, leur enquête se tourne vers eux.
Deux affaires sans lien en commun, apparemment, mais, au final, sait-on jamais...
Un excellent cru, assez drôle parfois, assez satirique et politiquement chargé (à l'extrême-gauche, car telles étaient les opinions politiques du duo d'écrivain), qui ne fait absolument pas honte aux précédents romans de cette série du "Roman d'un crime".
Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 7 août 2023 |