Tous les chemins mènent à soi
de Jacques Lanzmann

critiqué par Lecassin, le 13 juillet 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Mon nom est ...
Un homme, André Floch, la petite quarantaine, est contraint de prendre du repos. Grand reporter, il est revenu blessé de sa dernière « mission ». Aussi décide-t-il de se mettre au vert afin de se poser et de se reposer ; et peut-être d’écrire le livre qu’il porte en lui ; et que son agenda chargé ne lui a jamais laissé le temps d’écrire…
Le coin tranquille pour prendre du recul et mener à bien le projet est vite trouvé : un manoir normand, près de Saint-Germain-de-l’Eure … et, hasard… ? fatalité… ? situé non loin de son lieu de naissance en 1942.

Une découverte va bouleverser sa vie : dans la grange du manoir, il découvre une liasse de documents concernant une famille d’antiquaires juifs vivant au manoir jusqu’en 1942, avant d’être arrêtés et déportés… hasard…?
Afin d’en avoir le cœur net, Floch décidera d’éclaircir l’enchainement des événements de cette année 1942 qui le vit naître et disparaître les Bronstein. Il mènera une enquête minutieuse qui le conduira à découvrir l’existence d’un petit Samuel, âgé de quelques mois en 1942… et que personne n’a jamais revu depuis…

Encore une fois, comme dans « Le têtard » ou « Qui vive », on ne peut que constater que le thème n’est pas neuf… Il faut tout le talent et la prose inventive d’un Jacques Lanzmann pour accrocher dans cette quête d’identité. C’est réussi : une fois de plus on ne peut plus lâcher le bouquin sitôt entamé. Quelques adjectifs : touchant, poignant, parfois amer, quelquefois drôle…Un indispensable du genre.