La glace est rompue
de Jacques Lanzmann

critiqué par Lecassin, le 6 juillet 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Croisière nordique...
Fils d’immigrés juifs ashkénazes , Jacques Lanzmann aura fait un peu tous les métiers : valet de ferme, soudeur, peintre en bâtiment… Créateur de la revue « Lui », parolier des plus grands succès de Jacques Dutronc, il entre en littérature en 1954 avec « La glace est rompue », publié grâce à l’appui de Simone de Beauvoir qu’il avait rencontrée dans le sillage de son frère , Claude Lanzmann, réalisateur du film « Shoah »..
Quand on a des fourmis dans les jambes (ça lui durera toute sa vie) et qu’on ne sait pas trop quoi faire de ses dix doigts, rien ne vaut une croisière pour s’aérer l’esprit... Et quand on n'a pas les moyens de se la payer sur une île paradisiaque des mers chaudes, pourquoi ne pas choisir une île des mers froides et un embarquement sur un cargo ?
C’est chose faite en 1949. Un jeune Français qui ressemble à s’y méprendre à l’auteur, roux, parlant fort mal l'anglais et pas du tout l'islandais embarque à Londres sur le Fjalfoss, cap au Nord, en direction de l’Islande.
« La glace est rompue » est le récit plus ou moins autobiographique de ce voyage où l’auteur faillit périr d’une mort atroce, agressé en piqué par une escadrille de mouettes pas toutes rieuses…
Un premier roman prometteur de la part de l’auteur de « La baleine blanche ».