Démolition avant travaux
de Philippe Meyer

critiqué par Lecassin, le 16 juin 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Le 21 avril 2002... et après ?
Je ne sais pas vous, mais lui, Philippe Meyer, il s'est réveillé au matin du 22 avril 2002 avec une sacrée gueule de bois… A l'en croire « plusieurs réactions se sont télescopées sous son crâne : la stupeur, la colère, la répugnance, le vertige … » Autant de sentiments contrastés qui constituèrent le point de départ de la rédaction de « Démolition avant travaux ».
Fidèle à ses habitudes, Philippe Meyer nous brosse les portraits des différents protagonistes de cette « sale affaire » : Jean-Marie le Pen présent au deuxième tour de la présidentielle ! Florilège : Chirac se la pète grave, le Pen faux conquérant, vrai parasite, Sarkozy matignonne, Badinter astique son auréole…
On l'aura compris, Philippe Meyer n'est pas tendre avec la classe politique qui a plus ou moins permis ce désastre. Il analyse avec sa clairvoyance habituelle l'épisode grotesque du 21 avril 2002 et nous livre son avis éclairé en réponse à l'habituelle question de la gent journalistique en pareil cas : « comment en est-on arrivés là » ?
En plus c'est du « Meyer du meilleur cru » (1) : une langue musicale précise et riche d'appoggiatures élégantes pour illustrer une pensée souvent iconoclaste, parfois cynique… bref, revigorante !
(1) Je sais, c'est c…, mais je peux pas m'en empêcher… Et puis ça m'fait marrer !