Une lointaine Arcadie
de Jean-Marie Chevrier

critiqué par Elya, le 9 mai 2012
(Savoie - 35 ans)


La note:  étoiles
Quitter Paris pour la Creuse
Un voyage initiatique dans la Creuse, ça vous dit ?
Après avoir perdu femme, travail, et, à défaut d’avoir des enfants, son chien, notre héros contemporain part s’isoler au fin fond de la Creuse. Son quotidien est fait de durs labeurs, de promenades, d’ennui, et de rares mais précieuses rencontres, notamment avec les femmes.

"La vanité de son projet lui sautait aux yeux. L'illusion de la solitude, de la connivence animalière, de l'apprentissage d'une vie fondée sur la lutte physique contre une nature hostile et complice, toutes les mythologies plus ou moins bien comprises, se défaisaient l'une après l'autre. Ne restait que la vieille défroque bien réelle où il s'était logé avant de tenter cette expérience chimérique. ".

L’écriture de JM Chevrier est plaisante, teintée d’un peu d’humour parfois, et de ce qu’il faut de culture pour que n’importe qui aime ses rares digressions littéraires, qui nous rappelle notre amour des livres que nous ne sommes pas seul à partager.
L’écrivain sait faire de ce changement de vie somme toute pas très reluisant un sujet agréable, sans grande surprise, mais qui a le mérite de nous interroger sur ce qu’est l’existence. Qu’est ce que c’est, une vie bien remplie ? Le cliché d’une vie loin de la société de consommation qui est si néfaste selon certain, permet-il un réel accomplissement ?

A lire si l'on recherche un court roman divertissant et apaisant, écrit par un auteur français contemporain peu connu, et qui sort (un peu, un tout petit peu) du lot.