Le printemps de Liège
de Claude Godet

critiqué par Catinus, le 4 avril 2012
(Liège - 74 ans)


La note:  étoiles
Déjanté, farfelu
C’est en 1989 qu’eut lieu la révolution du printemps de Liège. Des milliers, des dizaines, des centaines de milliers d’animaux de toutes sortes envahirent Liège en quelques heures. Les humains, d’abord hébétés, sympathisèrent avec eux puis devinrent leurs amis.
Le 6 juin 1997 éclata la révolution des animaux en Ardenne et tout spécialement, dans le cas qui nous intéresse, dans le petit village d’Izier. Mais là, les animaux dominèrent l’homme qui fut réduit en esclavage (tout comme les animaux, aujourd’hui et depuis toujours, sont plutôt les sujets de l’humain).
Tout ce beau monde s’exprime dans un langage commun : le Wallon.
Voici un délicieux petit bouquin bien décalé et farfelu à souhait. Quand vous saurez, par exemple, que le narrateur a pour meilleure amie, Perpétue, une poule (= une gallinacée) et qu’interviennent, en aparté, Jean-Jacques Rousseau et George Sand,- le bon Jean de la Fontaine n’est d’ailleurs pas très loin !- vous devinerez dans quel sens vous cheminerez en sa compagnie.

C’est très drôle !

Extraits :

- Dans le ciel de Liège, il y avait une grosse lune rouge, pleine de sympathie.

- Quant à Monseigneur l’Evêque, qui d’abord était resté terré au Séminaire après qu’on lui eut mangé ses soutanes, il était sorti dans la rue, vêtu d’un tonneau, et avait accosté le premier venu, un bouc, pour lui demander d’entendre sa confession.

- Il avait vu des oies gaver au bâton des petites filles, des lapins mettre au clapier des enfants, des porcs châtrer « pour la viande «, de tous petits garçons ! Des poules faisaient désormais couver leurs œufs par des adolescentes !!! Quant aux vaches, elles tiraient leur lait à de jeunes mères pour en biberonner leurs veaux !!!