J’aime bien aussi cette citation d’Epicure qui ouvre le livre :
« Des mets simples donnent un plaisir égal à celui d’un régime d’abondance si toute la douleur causée par le besoin est supprimée ». (lettre à Ménécée)
Baudrillard parlait, lui, de « paupérisation psychologique ».
Il va de soi que c’est valable pour autre chose que la bouffe…
Ce constat de Latouche, qui n’est pas vraiment original j’en conviens, mais combien pertinent : « La croissance à tout prix, au détriment de la nature et de l’avenir, voilà l’ingrédient indispensable du système capitaliste ».
Traduction : « Vous en bavez dans une société profondément inégalitaire, d’accord, mais ne vous fâchez pas et vous aurez des cacahuètes plus tard ».
Et, à l’attention de l’un ou l’autre marxiste qui survivrait encore – on ne sait jamais – cette remarque de Georg Lukacs en 1923, comme quoi l’économie « doit être la servante de la société consciemment dirigée ». « C’est bien avec cette conception du socialisme qu’entend renouer la décroissance ».
Vous vous souvenez de la « société d’abondance » qui devait mettre fin à la lutte des classes ?
A la mode d’Epicure bien sûr !
Bolcho - Bruxelles - 77 ans - 25 septembre 2012 |