Les mystères de Jérusalem
de Marek Halter

critiqué par Darius, le 2 septembre 2002
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un rêve qu’on ne peut partager
Roman aux consonances biographiques puisque le héros du livre a pour nom Marek Halter, juif, d’origine polonaise, ayant
vécu en URSS, établi en France pour devenir peintre, avant de se consacrer à une carrière d’écrivain.. C'est au hasard de l’écriture d'un livre sur Jérusalem, que Mark Halter est amené à accompagner un journalise américain du New York Times venu enquêter à Jérusalem sur l'assassinat d’un jeune juif New-yorkais par la mafia russe. Ce roman débute comme un polar, fait un large détour par l'histoire et se termine en roman d'amour. On sent que l’auteur voue un culte à Jérusalem, cette ville dont nul n'en revient pareil à lui-même.
"Je voudrais écrire sur Jérusalem pour que l'histoire ne soit pas figée dans la glace des souvenirs et des regards"
L'intrigue du roman sera de découvrir le trésor du temple, ce monstre du Loch Ness, version juive.
Bien des savants s’y cassent les dents depuis deux mille ans.
Tom, un jeune journaliste américain s'y attelle, aidé de Marek Halter, qui sera bientôt rejoint par le Mossad Israélien, sous les traits d’une très jolie fille, Orit, et de son oncle Arié, chef de la police. Mais c’est sans compter sur la mafia russe avide d’or et des services secrets irakiens, passionné de découvrir de nouveaux documents qui tendraient à prouver que les religions chrétienne et juive n'auraient pas été créées à Jérusalem mais à Babylone. Un imbroglio dans lequel on retrouve également le Hamas, infiltré par des traîtres qui recrutent des jeunes arabes prêts à se faire tuer grâce à un recrutement sur Internet sous un nom de code "Nabuchodonosor". "Bientôt, il y aura du sang partout. Isra‘l réprimera les Palestiniens, le Hamas sera responsable de tous les malheurs. Ce sera un mensonge, mais personne ne le croira"
Avant de se lancer à l’assaut du terrorisme, les autorités israéliennes feraient bien de méditer cette phrase extraite de ce roman rédigé par un Juif éclairé : "Quand on considère qu’on n'a plus rien à perdre, vraiment plus rien, il est toujours facile de choisir le pire. On le fait même avec joie"
Pourquoi "Un rêve qu'on ne peut partager" ?
"La guerre qui déchire aujourd’hui Jérusalem, c'est la réalité quotidienne de deux rêves qui se disputent sans fin la même source, le même manque. Oui, le rêve, c’est bel et bien la seule chose qu’on ne puisse partager ici-bas. La réalité de Jérusalem en vient ainsi à cette absurdité : le rêve de Jérusalem en permanence déchiré par les rêveurs !" "Jérusalem souffre jusqu'au martyre de ne pas accomplir tout à la fois les rêves des
juifs, des musulmans et des chrétiens. Ces rêves d'idéaux et de pureté que nous sommes incapables de partager comme nous partageons le pain, l'amour ou même la compassion et qui deviennent la matrice de nos éternels conflits"
Sur la mémoire des peuples, ciment du nationalisme : "Les peuples ont formé leur mémoire dans l’affrontement et souvent dans la haine des autres peuples. Les Juifs se souviennent de la destruction du premier temple par Nabuchodonosor en 587 avant JC, de la destruction du second temple par Titus en 70 après JC, de l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, des pogroms en 1666, d'Auschwitz. Il est impossible de partager cette mémoire avec d'autres… "
Un sans faute pour ce roman, un véritable monument qui vous convaincra, si ce n’est déjà fait que Marek Halter est un véritable historien.
epoustoufflant 10 étoiles

Ce livre est une totale réussite. J'ai été totalement séduite par le style de cet auteur qui sait dès les premières pages captiver l'attention du lecteur. C'est un livre que l'on a du mal à refermer. Depuis, j'ai lu tous ses livres et je n'ai pas été déçue. Je recommande cet auteur à tous les passionnés de lecture. Encore une fois Bravo et surtout que l'auteur continu à nous transporter dans ses romans.....

Flossie - - 54 ans - 24 mars 2004