Ce livre est l'occasion de se décrire, principalement à ses enfants, également à ses lecteurs, pour ne pas créer le manque qu'il a vécu du père qu'il n'a pas connu. Plus qu'une autobiographie, l'auteur livre des bribes de lui-même, des instants de vie qui l'ont forgé, il y décrit ses transformations physiques, sa conception de l'amour et de l'amitié, délivre et justifie ses goûts, à la loupe.
Cette série de détails, quelque peu décousue, n'est pas inintéressante. Elle dépeint une certaine France, un peu passéiste et surannée, cossue mais sans fard, qui évite le luxe et le sud notamment, et qui recherche les menus plaisirs, parfois austères. Cela donne l'idée de comment vit un jeune sous l'Occupation, comment se constitue un écrivain. Après, tout n'est pas utile, loin de là. La lectrice et le lecteur butinent entre les étapes d'une vie française, bourgeoise, simple et honorable. Ce n'est pas sans intérêt.
Veneziano - Paris - 47 ans - 24 février 2013 |