L'invité
de Roald Dahl

critiqué par Kinbote, le 20 août 2002
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Un régal!
Roald Dalhl a inventé un personnage extravagant, l’oncle Oswald, collectionneur de scorpions et d'araignées, et farouche séducteur. On le découvre ici alors qu'il vient de conquérir sur le sommet de la grande pyramide de Chéops la maîtresse d’un « personnage royal » d’Egypte. Il décide ensuite de rejoindre Israîl par le désert du Sinaï. A une station essence, le pompiste visiblement atteint d'une maladie grave lui annonce la section de la courroie du ventilateur de sa Lagonda. Un riche Syrien qui a élu domicile dans les environs l’accueille alors chez lui. Il possède une fille superbe qu’il veut soustraire à l'appétit des hommes, et une épouse non moins belle. La tentation est trop forte pour l'oncle Oswald. Pendant le repas d’accueil, il mène une cour assidue à chacune des deux femmes. Dans la nuit il connaîtra la surprise de sa vie.
Roald Dahl, qui a servi dans la Royal Air force pendant la seconde guerre mondiale et qui écrit des contes pour enfants donne, à travers un récit que j'ai suivi avec délices jusqu'à la dernière ligne, une métaphore subtile de la sensualité quand elle s’arrime à un imaginaire débordant tel qu’il peut se développer dans le noir. Dahl a composé là un récit qui a valeur de symbole sur les dangers insoupçonnables de toute relation intime. On en redemande... Et comme cette nouvelle est extraite d'un recueil, "La Grande Entourloupe" (critiquée sur ce site par Tournesol), on n'a qu’une envie : se le procurer au plus vite dans l'espoir que les autres récits soient à la hauteur de celui-ci.
A noter aussi tout l'intérêt de cette collection à bas prix de chez Folio qui possède à ce jour 25 titres.
Traduit de l'anglais par Maurice Rambaud.
Très bon livre, rien à redire. 7 étoiles

Un livre, certes court, que j’ai dévoré en quelques heures. L’écriture est précise et très agréable. Le passage du cheveu sur l’œuf au plat est terriblement bien décrit ; la description du pompiste est excellente. Les cent pages qui constituent cet ouvrage font penser à une grande nouvelle diaboliquement bien écrite. Je suis resté pantois à la lecture de la chute. La lecture vaut le coup d’œil !

Niddle - Le Raincy - 45 ans - 14 janvier 2004