Même si les femmes avaient très peu d’influence au XIXe siècle, Trollope leur a accordé une grande importance dans ses romans, leur a consacré quelques-uns de ses personnages les plus intéressants tout en demeurant fidèle à la condition sociale de celles-ci à cette époque…
Il m’est très agréable de partager mon admiration pour cet auteur avec au moins une autre lectrice de ce site, je me suis donc empressée de lire cet ouvrage que je ne connaissais pas; malheureusement, ce n’est pas mon préféré…
Je ne remets nullement en question ma prédilection pour ce magistral jongleur avec les mots et cet humble roman est de loin supérieur à plusieurs ouvrages insipides et insignifiants qui foisonnent aujourd’hui.
Fidèle à lui-même, Trollope pose un regard critique sur les complexités dominantes de l’ère victorienne : l’argent, la position sociale, le mariage, les affaires… et la religion, plus présente dans ce livre que dans l’entière saga ecclésiastique (6 tomes) que j’ai lue précédemment!
Aussi, fidèle à son style, Trollope dépeint le personnage de Miss Mackenzie sans concession, sans condescendance; malgré le fait qu’il définit celle-ci comme une «vieille fille dénuée de charme» dans son autobiographie, son humilité, sa générosité et sa dignité font de Miss Mackenzie, encore une fois, un personnage des plus attachant.
La légère retenue manifestée dans mon appréciation n’est relative qu’à mon engouement illimité pour mes autres lectures de cet auteur, elle n’est relative qu’au sujet, non à la forme!
N.B. J'ai lu ce livre dans sa version originale anglaise sur mon Kindle...
FranBlan - Montréal, Québec - 83 ans - 7 janvier 2012 |