La vieille
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 1 décembre 2011
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Quatre femmes
Juliette est la grand-mère de Sophie. Juliette menace de se défenestrer car on veut l’expulser de son appartement. Sophie recueille sa grand-mère. Elles ne se sont plus vues depuis des années. Chez Sophie , qui est célibataire et sportive de haut niveau, co- habitent également Lélia, une danseuse et Louise, la servante.
Comment ce petit monde va pouvoir prendre ses marques ? C’est ce que nous décrit, avec l’excellence qu’on lui connaît, Georges Simenon. Donc pour une fois, pas de meurtres, pas de suicides, pas d’empoisonnements, mais des mises au point sévères. De la psychologie, de la socio, de la philo : la vie quoi.

Extraits :



- Car les hommes, comme les femmes, je l’avais découvert, sont tous anxieux de savoir ce qu’on pense d’eux. Ils semblent toujours craindre qu’on les voie autrement qu’ils voudraient être vus, qu’ils voudraient se voir eux-mêmes.

- Lorsqu’on met les bons moments bout à bout, ceux que l’on a l’impression d’avoir été pleinement soi-même, il ne reste presque rien, quelques souvenirs qu’on peut compter sur les doigts. Pourtant c’est à ça qu’on se retient.
Huis clos à quatre… 8 étoiles

Il n’est pas aisé de commenter cette histoire, tant elle est dense, déconcertante et sombre. Car ici les deux personnages principaux (Juliette-Sophie) de mon point, semblent dans l’incapacité d’aimer, voire même à partager une vie commune avec quiconque…
Il est clair qu’à travers cette peinture de « La vieille » les touches de gris sont omniprésentes pour décrire un social pas très reluisant et où les personnages ont du mal à trouver un certain équilibre psychologique.
Du cousu main !

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 28 novembre 2014