Fidel D'Iberville et les autres
de Bernard Andrès

critiqué par Libris québécis, le 22 novembre 2011
(Montréal - 83 ans)


La note:  étoiles
Castro se cache au Québec
À l'occasion du 300e anniversaire de la mort de Pierre D'Iberville, décédé et inhumé à La Havane en 1706, le gouvernement canadien envoie un agent secret à Cuba afin de collaborer à l'organisation de la commémoration. En fait, ce n'est qu'un prétexte à une enquête sur les relations entre Cuba et les « méchants séparatisses », qui ont offert au gouvernement cubain en 1999 une réplique de la statue de notre héros trônant sur la façade de l'Assemblée nationale. Parmi les souverainistes de gauche, existeraient-ils des « felquistes » (terroristes) en train de monter un coup fumeux pour mousser l'indépendance du Québec ?

Malheureusement l'espion canadien devient l'arroseur arrosé. Il est pris en otage avec sa femme afin de hâter le retour de Castro sur l'île du Lézard. Pour échapper au plan machiavélique des États-Unis, déterminés de l'éliminer, il est venu se cacher dans la forêt québécoise.

Cette analyse humoristique de la situation politique cubaine amène sur la sellette les leaders et les héros de l'Histoire que l'auteur s’amuse à déboulonner de leur socle, tel Pierre D'Iberville, qui, avec ses pairs déboulonnés, va à la rescousse du Liber Maximo sur son canot volant comme les personnages de La Chasse-galerie d'Honoré Beaugrand. Au lieu d'éviter les clochers d'églises, on contourne les baïonnettes américaines dressées pour se défaire de Fidel, mais, surtout, on sait mystifier les lecteurs, qui parcourront cette œuvre apparentée au fantastique.

Au-delà du temps, c’est un rendez-vous aux confins de la forêt boréale, où Fidel nous réserve une belle surprise. Belle lecture de vacances !