La vie financière des poètes
de Jess Walter

critiqué par Isad, le 19 novembre 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Décapant sur la classe moyenne
Chaque chapitre débute par une poésie souvent humoristique. La critique du mode de vie consommateur et de la finance imprègne chaque page avec une autodérision jubilatoire. L’optimisme forcené envers l’avenir, la recherche d’une solution (même désastreuse) pour rebondir rend attachant ce livre réaliste et vitaminé. A recommander, pour sourire et toujours voir la vie du bon côté, même en cas d’adversité.

Matt, 46 ans, journaliste financier poète au chômage et père de 2 enfants, cache à sa femme que leur situation financière est désastreuse et que leur maison va bientôt être saisie, d’autant plus qu’il la soupçonne d’avoir une liaison avec son ancien petit-ami avec qui elle converse par messagerie électronique ou SMS.
Alors qu’il va chercher du lait, il rencontre un jeune homme qui lui propose un joint. Il l’accepte alors qu’il n’avait plus touché à de la drogue après l’université. Puis il se dit qu’il en achèterait bien pour la revendre puisque quelques unes de ses relations qui en utilisent parfois lui disent qu’il est difficile de s’en procurer. S’ensuit un engrenage rocambolesque pour tenter d’échapper à la crise financière qui le lamine.

Le livre aborde la mauvaise foi des responsables chargés de licencier les meilleurs professionnels pour alléger les coûts, les parachutes que ces mêmes personnes ont pour alléger leur chute, le maquillage des budgets pour obtenir de nouvelles subventions, le regard légèrement méprisant des automobilistes envers ceux qui doivent prendre le bus, le snobisme du choix d’une l’école privée pour les enfants, la difficulté de résister à ces derniers lorsqu’ils désirent les derniers objets à la mode, la naïveté des dealers qui essaient aussi de s’en sortir, la tentation d’enfreindre les diverses règles, ...

IF-1111-3805