Jim Glass
de Tony Earley

critiqué par CC.RIDER, le 16 novembre 2011
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Plat et décevant
Jim Glass est un orphelin âgé de dix ans qui habite à Aliceville, une toute petite bourgade de Caroline du Nord. Son père est mort d'un arrêt cardiaque en plein champ une semaine avant sa naissance. Aidée de trois oncles bourrus mais bienveillants, Zeno, Coran et Al, sa mère Cissy l'élève dans le souvenir d'un père dont il porte le même prénom et selon des valeurs d'honnêteté et de travail bien fait. Nous sommes dans les années trente au moment où la dépression économique commence à frapper les campagnes. La vie simple et frugale de Jim est marquée par un premier essai de travail de sarclage des maïs avec ses oncles, par l'édification d'une nouvelle école, premier édifice pourvu du courant électrique, par des parties de base-ball avec ses partenaires de la montagne, par un voyage à la mer, une fête de village et une visite au grand-père mourant après une vie de distillateur clandestin puis de taulard...
Le récit simple mais non simpliste d'une année de la vie d'un enfant de la campagne racontée sans fioritures et en donnant la part belle aux dialogues. La quatrième de couverture parle d'un « retour aux sources du classicisme américain, du côté de Tom Sawyer ». On nous permettra d'être nettement moins dithyrambique et de faire remarquer que ce premier « petit » roman est loin de l'imagination, de la verve et du style du grand auteur américain. N'est pas Mark Twain qui veut. Cette histoire de gamin repose malheureusement sur une intrigue plate et peu originale et, pire, le contexte historique n'est absolument pas traité, ni même évoqué ou suggéré, ce qui est bien regrettable. Déception au bout du compte.