Comme une valse
de Dorothy Parker

critiqué par Frunny, le 26 octobre 2011
(PARIS - 58 ans)


La note:  étoiles
Le monde entier est une scène !
Série de nouvelles écrites dans les années 1930 et publiées en 1942 ; " Comme une valse " se savoure avec délectation .

Impossible ici de résumer chaque nouvelle.De 2 à 10 pages ; c'est le même bonheur à chaque fois .
Dorothy Parker manie l'ironie , le cynisme et l'humour avec talent .
La bourgeoisie new-yorkaise est égratignée .... elle appuie là où ça fait mal ! Des personnages grotesques , seuls face au vide de leur existence.
" Suis-je le seul être vivant réveillé pendant que le reste de l'humanité est en train de dormir ? "
" Et voilà que je suis immobilisée dans son étreinte pernicieuse depuis les 35 ans que dure cette valse ."
" L'humilité est un décent hommage rendu à celui que le destin favorise , et susciter l'envie satisfait l'égo "
" Mrs Hazelton avait une odeur d'après-midi d'été au paradis ... "

Quelques phrases extraites de ces nouvelles qui me semblent illustrer les idées forces de l'auteure.

Dorothy Parker ( 1893-1967 ) , poétesse et chroniqueuse ( New Yorker ) américaine. Elle est distinguée par ses critiques acerbes de la société mondaine du XX ième siècle. Victime du Maccarthysme , elle mourra dans l'oubli après plusieurs tentatives de suicides.

Je vous invite à lire ces nouvelles qui mêlent cynisme , tendresse et compassion .
Pas de doute , Dorothy Parker joue dans la cour des Grands !