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Mémoires du capitán Alonso de Contreras (1592-1633)
de Alonso de Contreras
critiqué par Vince92, le 29 mars 2012
(Zürich - 47 ans)
La note:
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La vie trépidante d'un soldat ordinaire. |
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Fin du Xvème siècle, début du XVI ème, l'Espagne domine alors le monde et est engagée sur plusieurs théâtres d'opération pour maintenir sa puissance contre des ennemis multiples; Barbaresques, Turcs, Hollandais, Anglais, Français... nait alors cette classe d'hommes exceptionnels: celle du soldat. Pas un aventurier à proprement parler, pas un mercenaire. Des hommes dédiés au service de leur pays, de leur souverain mais libres encore du carcan réglementaire des militaires.
Ainsi en va-t-il du Capitan de Contreras, madrilène, ruffian dès son plus jeune âge (il poignarde à mort un des siens camarades), coureur, respectueux cependant de la religion comme tous les hommes de l'époque (il n'hésite cependant pas à truander l'Eglise quand cela est possible).
Contreras va au court de sa vie connaître plusieurs aventures sur tous les théâtres d'opération: Méditerranée Orientale, côtes barbaresque, Flandres, Indes Occidentales (Amériques), être impliqué involontairement dans une sombre histoire d'espionnage liée à la communauté des Morisques, on suit ses démarches lui permettant d'accéder à la charge de Capitan: entretiens avec le Roi et le Pape.
Voici un excellent petit livre, significatif de l'esprit de l'époque, très agréable à lire car, comme le souligne Ortega y Gasset, l'auteur de la postface (Ernst Jünger étant celui de la préface, excusez du peu...) dépouillé des ornements littéraires de l'époque, parfois fatigants pour un lecteur d'aujourd'hui. |
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