Pétronille et ses 120 petits
de Claude Ponti

critiqué par Sissi, le 13 septembre 2011
(Besançon - 53 ans)


La note:  étoiles
"Pétronille essaie un bisou anti-chagrin et la madeleine éclate en huit morceaux."
Elle en a du travail, Pétronille, avec ses 120 petits, "Douze fois tous les doigts des deux mains", et un mari, Everest, qui est loin.
Ca matin là, après avoir bu son "thé au gruyère", elle part faire des courses, laisse les petits à la maison, et "décide rentrer par la forêt touffue qui est si belle dans la lumière d'été."
Erreur...rentrer dans la forêt touffue, c'est prendre le risque de tomber sur Cafouillon, qui mélange toujours tout et qui va prendre Pétronille pour une souris verte. Celle de la chanson. Et ces messieurs ont de bien mauvaises intentions...

Mais Pétronille va se battre, s'échapper, se faire aider, se perdre, se faire emprisonner, faire de belles rencontres, être secourue et enfin sauvée.
Parce qu'Everest a beau être loin, il ne l'est jamais tant que ça, et sait être là quand il le faut. Et puis il y a La-Maman-de- Toutes-les-Mamans sur qui on peut toujours compter aussi.

Tout l'univers de Claude Ponti, inimitable, est une fois de plus mis en valeur de manière éclatante (même si les couleurs sont un peu moins chatoyantes que d'habitude), avec les personnages des précédents livres que l'on retrouve (Blaise, le poussin), des références au répertoire musical enfantin, des jeux de mots, tout un langage symbolique, un brin de poésie et un humour décalé toujours efficace auprès des jeunes enfants (et ceux qui le sont moins).
On en redemande!

"Il y a encore quelqu'un qui pleure. Cette fois c'est une madeleine."

"Sur le mur, une poule picote du pain dur. C'est la poule de la chanson, mais elle ne le sait même pas. Sa chanson à elle, elle ne la connaît pas. Elle est nulle."