Héro, mon amour
de Anna Onichimowska

critiqué par Cyclo, le 15 août 2011
(Bordeaux - 78 ans)


La note:  étoiles
En Pologne, c'est-à-dire Nulle part
Héro, mon amour, paru dans une collection pour adolescents, raconte la descente aux enfers d'un jeune, Jacek, qui a commencé à se droguer. Son père boit comme un trou (comme un Polonais ?), sa mère fume cigarette sur cigarette, ils n'ont jamais le temps de lui parler et ne s'aperçoivent de rien. Michal, le petit frère de Jacek, lui dérobe un joint, et le drame éclate. Jacek peut-il s'en sortir ? « Je fais ce que je veux. Je suis libre. Je peux fumer ou pas. Je ne suis pas accro. Je ne l‘ai jamais été », pense-t-il. Il aimerait bien renouer avec ce père éthylique, et il faudra un dernier drame pour que le père (que la mère a lâché) décide de se reprendre en mains, et par là-même de rejoindre son fils : « Je suis là, parce que je n'ai que toi. Et je ne veux pas être seul. » Oui, dans l'addiction (à l'alcool, aux drogues plus dures, à la cigarette, au jeu, à la télévision, à l’appât du gain, au sexe peut-être) aussi, on finit par se retrouver "nulle part".
Roman magnifique pour jeunes (et moins jeunes) lecteurs avertis.