"Leçons de conduite" de Gaspard Koenig (182p)
Ed. Grasset

Bonjour les fous de lectures....
Voici un petit livre jubilatoire ( et tellement vrai ) qui rappellera de nombreux souvenirs à nombreux d'entre nous.
Gaspard Koenig est un philosophe, essayiste et romancier, grand partisan du libéralisme.
C'est avec beaucoup de réalisme et encore plus d'humour qu'il nous raconte son aventure pour obtenir le Saint Graal: le fameux permis de conduire.
Aventure qui aura duré 10 ans et qui aura mis sa motivation à rude épreuve.
Monsieur Koenig en profite pour shooter en direct dans la fourmilière qu'est l'administration française et se plait à comparer celle-ci avec celle de son ennemi de toujours: l'administration du pays de Sa Très Gracieuse Majesté.
Comparatif qui vaut le détour entre les deux systèmes d'auto-écoles, les procédures lourdingues d'un côté, simplissimes et logiques de l'autre.
Voici un regard franc et caustique en 17 leçons.
On aurait envie d'en rire si le système français n'était pas tellement absurde qu'il en devient ridicule.
Car , Mesdames et Messieurs, cette lourdeur administrative et ses non sens ne se limitent pas seulement , hélas, aux auto-écoles.
Deux pays... deux "Volkgeist" (génie national)
Bienvenue en "absurdie" et dans le monde qui nous gouverne.
Le récit est court mais percutant, l'humour corrosif ... j'ai adoré

Faby de Caparica - - 62 ans - 16 février 2021

J'ai lu dernièrement deux essais philosophiques et politiques de Gaspard Koenig qui dénotent totalement avec Leçon de conduite. Ce dernier est un simple témoignage concernant les déboires de l'auteur pour passer le permis de conduire. Il y a certes une petite recontextualisation avec un court passage sur l'histoire du permis de conduire en France et quelques lignes sur les réformes successives, souvent irrationnelles. On apprend aussi quelques données sur le passage du même permis aux États-Unis et au Royaume-Uni, quoi que subjectives car seulement issues du fruit de l'expérience de Gaspard Koenig.

Cet ouvrage fera sans doute naître quelques sourires à quiconque lit ces lignes - sourires cependant déclenchés plus par les moqueries de l'auteur que son auto-dérision. J'ai senti comme une certaine hargne se dégageant de cet ouvrage, ce qui rend mal à l'aise. Hargne d'ailleurs plutôt avouée, et dirigée vers les acteurs et actrices du milieu (employés d'auto-école, petits patrons et inspecteurs) que vers l'ensemble du système et les personnalités politiques chargées de prendre des décisions.
Nombre d'éléments irrationnels et contre-productifs constituant l'examen du code et du permis de conduire sont pointés ici.

Dommage cependant qu'à la lecture, on a l'impression que Koenig se trompe de cible, en pointant plutôt comme responsable des gens qui ont finalement peu de pouvoir décisionnel dans notre société telle qu'elle est organisée aujourd'hui.

Elya - Savoie - 34 ans - 2 février 2019