Droits de l'homme et libertés fondamentales
de Jean Duffar, Jacques Robert

critiqué par Veneziano, le 31 juillet 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Dignité, respect de son corps, vie privée, liberté d'expression, d'opinion...
L'intérêt principal de ce livre est un objet qui offre une grille d'analyse du caractère démocratique d'une société, riche en historiques et en analyses comparatives, de surcroît par un ancien membre d'une juridiction constitutionnelle. Son originalité consiste en sa complétude, l'invitant à aborder le droit des étrangers lors de la liberté d'aller et venir, des questions bioéthiques telles que les mères porteuses ou le transsexualisme lors du droit à la santé à la maîtrise de son corps, au droit "informatique et libertés" à plusieurs reprises, à la communication des documents administratifs et au strict encadrement des écoutes téléphoniques, au droit de la communication dans le droit à l'information.
Il envisage le droit à la protection contre la loi et l'administration, échappe assez largement à la distinction libertés individuelles - libertés collectives, pourtant classique, pour délaisser quelque peu les libertés syndicale, associative et de réunion, traitées rapidement, ce qui est dommage. Il constitue donc un très bon complément et un excellent intermédiaire avec les autres ouvrages généraux sur la matière et ceux consacrés aux disciplines particulières qui la composent.

Sur le plan terminologique, je préfère l'expression droits humains, qui correspond, par ailleurs, davantage à la traduction des expressions "human rights", "derechos humanos" et "diritti umani" (mes compétences linguistiques s'arrêtent, c'était ma minute féministe du jour).