Olive Kitteridge
de Elizabeth Strout

critiqué par Paludo, le 21 juillet 2011
(Maine-et-Loire - 40 ans)


La note:  étoiles
Tout en finesse
Ce livre, qui a obtenu le prix Pulitzer en 2009, raconte la vie, ou plutôt des tranches de la vie d'Olive Kitteridge, solide matrone professeur de mathématiques dans une petite ville côtière des Etats-Unis. Le roman se présente sous la forme de treize nouvelles, sans chronologie, mettant en scène Olive ou des personnes qui la croisent, dans de petits épisodes de vie, parfois tristes, parfois joyeux, mais toujours avec une grande profondeur humaine.
J'ai trouvé que c'était un très bon livre, très finement écrit, donnant à voir sans aucune grandiloquence un vrai être humain, avec ses bons et ses mauvais côtés, ses actes de gentillesse comme ses petites méchanceté. La relation avec son mari et son fils est extrêmement bien vue et paraît tellement véridique!
Un très bon roman pour méditer sur la complexité de toute personne !
Bien sûr, nous eûmes des orages …… 9 étoiles

Un peu déroutée au début par la succession de chapitres indépendants les uns des autres, ne sachant pas où l’auteur voulait emmener son lecteur, je me suis ensuite sentie happée par cette chronique de la vie ordinaire de ceux qu’on appelle pudiquement : les seniors .

Evitant l’idéalisation autant que la pitié, Elizabeth Strout a trouvé le ton juste pour évoquer, par petites touches autour du couple Olive/ Henry et des habitants de Crosby, cette période où le poids des ans se fait sentir, où la pression sur la main a remplacé l’étreinte, où la tendresse a remplacé l’amour. « En prenant de l’âge, on prenait aussi davantage conscience que tous ces moments n’étaient pas seulement des moments mais surtout des cadeaux » « Comme si leur vie de couple avait été un long repas très compliqué, mais qu’à présent ils pouvaient déguster un délicieux dessert » Une période d’apaisement, de connivence qui peut devenir brusquement une période de solitude douloureuse mais où aussi, malgré tout, tout peut encore arriver.

Entre émotion et humour, une observation fine de l’écart entre les générations, une réflexion lucide et parfois amère sur les relations parents/enfants .

Des personnages attachants, que je quitte à regret . Un très agréable moment de lecture

Alma - - - ans - 3 décembre 2012


Les gens s'en sortent généralement ! 10 étoiles

Romancière américaine née en 1956, Elizabeth Strout a reçu le Prix Pulitzer en 2009 pour Olive Kitteridge.

13 courtes nouvelles dont la plupart se déroulent à Crosby, petite ville du Maine, sur le littoral de la Nouvelle Angleterre.
Un personnage récurrent; Olive Kitteridge, professeur de mathématiques pendant 32 ans. "Une femme qui occupe tout l'espace".
Olive, son mari Henry et son fils Christopher pour aborder - avec une immense sensibilité - les thèmes de la vieillesse, de la solitude et de la mort.
De petites histoires de familles chahutées par la vie.
L'incompréhension d'une mère qui n'accepte pas la fuite de son fils.
Un fils qu'elle est certaine d'avoir aimé au delà de tout mais qui s'éloigne à la moindre occasion.
" La vie n'est qu'une accumulation de cicatrices, une suite d'arrangement, de compromis ".
Mais -en définitive- une vie qui mérite qu'on lui rende hommage !

Difficile de résumer ce livre. Chaque histoire est plus émouvante que la précédente.
Nous sommes tous des " Olive Kitteridge " en puissance avec nos faiblesses et notre trop plein d'amour.
Olive vit pour oublier que la mort l'attend et la privera probablement de ses proches avant de la convier au festin final .
Un roman touchant, que j'ai fermé avec regret.
Olive est une "peau de vache" mais elle est... nous.
Tout simplement humaine.
A lire sans plus attendre .

Frunny - PARIS - 58 ans - 9 novembre 2012