Le festin séculaire
de Georges-Jean Arnaud

critiqué par Kalie, le 14 juillet 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Secret de famille
Un ensemble de vieux appartements bourgeois appartenant à une famille entière, les Hiems, au sommet de laquelle trône la grand-mère (véritable momie vivante) est le théâtre de phénomènes surnaturels. Les antiques radiateurs sculptés expulsent du sang, le tissu mural forme des cloques répugnantes pleines d’un liquide abject le faisant ressembler à de la peau de crapaud, des griffes sortent des murs etc. Petit à petit, les constructions semblent posséder une vie organique. Bientôt, le pâté de maisons se retrouve isolé de tout à cause de l’effondrement des canalisations alentours et des vapeurs qui empêchent toute visibilité. Anaïs, mariée à un Hiems (Sam), et sa fille Lili sont prises au piège.

Quel terrible secret cache la famille Hiems ? Pourquoi, Sam Hiems, a-t-il invité un inconnu et sa famille dans son appartement sans raison valable ? Est-ce parce que le clan Hiems doit réunir cinq tonnes de viandes humaines (??), Que se passe-t-il dans les sous-sols ? Quel est ce festin séculaire qui se prépare ? Qui est Than ?...

« Le festin séculaire » est le numéro 8 de la collection Gore et le premier roman, dans cette collection, du français G.J. Arnaud, écrivain très prolifique (SF, policiers etc.) et auteur de la célèbre et très longue série de SF « La compagnie des glaces ».

Certes, les personnages sont stéréotypés et le suspense est rapidement éventé. De plus, le début du roman est trop rapide (l’attaque de Lili dès les trente premières pages). Mais c’est tout de même un bon Gore car l’auteur propose une variation originale sur le thème archi-connu de la maison hantée. Sans omettre de nombreux détails sanglants qui justifient la parution dans cette collection très particulière.

« Il regarda la masse humaine qui s’affolait en dessous d’eux. Il y avait des enfants des deux sexes, des femmes et des hommes adultes et ils ressentaient les premiers effets de la digestion. Ils commençaient d’étouffer lentement et les sucs ruisselaient sur eux. Ils devaient hurler de douleur chaque fois qu’une goutte les atteignait. Les cuirs chevelus se détachaient les premiers ainsi que les ongles et l’animal les expulsait hors de ses entrailles, n’importe où. Il faudrait faire le ménage dans toute la maison, vérifier chaque pièce pour récupérer les scalps, les ongles, les os et les cartilages que Than refusait d’assimiler. »

A noter, une fois de plus, l’excellente couverture signée Dugévoy, bien dans l’esprit de la collection.