Beaucoup de visiteurs du site penseront comme nous que ce "Manuscrit de Compostelle" c'est le Codex Calixtinus. Quand ils liront sur la quatrième de couverture que l'auteur (Sophie Cassagne-Brouquet) est "spécialiste de l'histoire médiévale", ils s'attendront à un livre sérieux apportant quelques informations ou commentaires sur ce manuscrit, base de la légende de Compostelle.
Tous les ingrédients de leur déception seront alors réunis.
Largement inspiré du Guide du pèlerin, ce roman, alerte et facile à lire, raconte comment un manuscrit maléfique, volé à Conques par le valet d'un marchand espagnol, est finalement rapporté à ses propriétaires par un valeureux chevalier, pèlerin pénitentiel, accompagnant une troupe de pèlerins de Compostelle (le mot qui fait vendre). Sans apporter rien de nouveau, il présente de façon agréable tous les poncifs habituels sur le pèlerinage.
Mais il comporte des erreurs étonnantes sous une plume en principe autorisée : la Chronique de Turpin est présentée comme Chanson de Roland et l'hôpital de Roncevaux (anachroniquement qualifié d'hospice) est situé au col (où il a été jusqu'en 1132) alors que le roman se déroule au milieu du XIIIe siècle d'après le repère historique de la destruction de Montcuq.
Ferpel - - 91 ans - 13 juin 2011 |