Au commencement était la mer
de Tomás González

critiqué par Isad, le 2 juin 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Le tout est d’essayer
C’est un récit sur un citadin qui s’essaie à devenir propriétaire terrien dans une magnifique île. Il s’aperçoit que ce n’est pas si facile que cela, même s’il sait se faire accepter par les autochtones et décide d’arrêter l’expérience.
Le narrateur raconte simplement et de façon détachée, sans prendre parti, cette tranche de vie. Il donne souvent des aperçus du futur de l’histoire par quelques phrases qui donnent envie de continuer à lire afin d’en savoir plus sur ce qui va se passer.
La 4e de couverture dit qu'il s'agit d'un auteur né en 1950 et reconnu dans son pays.

J. (on n’en saura pas plus) a décidé de changer de vie. Il a acheté une propriété sur une île et part avec une caisse de livres et Elena sa compagne qui ne se sépare pas de sa lourde machine à coudre. L’endroit est isolé et paradisiaque même si leurs proches voisins sont de pauvres paysans noirs.
Cependant, il va leur falloir bientôt trouver de quoi vivre car la fortune de J. s’est envolée à cause des malversations d’un parent à qui il avait confié sa gestion. Il s’essaie à l’élevage, puis à l’épicerie et enfin au commerce du bois puisqu’il a une belle forêt. Et même si ça lui fait mal au cœur de couper les arbres, il faut bien vivre !
Son couple connait des hauts et des bas car Elena critique leurs domestiques et les paysans qui les entourent à qui elle ne se mêle pas. Elle fait mettre des barbelés pour protéger la plage où elle va se baigner. Alors qu’il ne se saoulait qu’une fois par semaine, J. augmente les doses d’alcool et a des maîtresses.
La coupe est pleine pour Elena lorsqu’elle s’aperçoit que sa bague a disparu et elle fouille tout le monde au village. L’intendant et sa femme qui étaient cuisinière donnent alors leur démission car ils ne supportent plus son comportement méprisant.
J. embauche Octavio qui ne lui plait pas mais paraît capable de se faire respecter des forestiers qu’il a engagé. Elena, qui a épuisé les charmes du lui et de leur vie commune, part. J. doit vendre son bétail pour honorer un prêt.
Même s’il n’a pas vraiment envie de retourner travailler en ville, J. décide alors de s’en aller car il n’est probablement pas fait pour cette vie de propriétaire terrien.
Mais les circonstances en décideront autrement...

IF-0611-3734