Trois vies chinoises
de Sijie Dai

critiqué par Tanneguy, le 28 mai 2011
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Trois nouvelles fantastiques et poétiques
On connaît surtout, de Dai Sijie, "Balzac et la petite tailleuse chinoise", un régal...

Dans ce mince volume, l'auteur nous propose trois nouvelles, trois vies étonnantes qui se déroulent sur l'île de la Noblesse, un lieu imaginaire qui sert de dépotoir aux déchets électroniques ; tous les habitants sont plus ou moins frappés de maladies extraordinaires.

Le premier récit concerne un jeune garçon atteint de "progéria", une maladie qui vieillit prématurément son corps. Il est vendu par sa mère à un directeur de prison peu scrupuleux qui le baptisera Ho-Chi-Minh pour des raisons qu'on n'aurait pu imaginer...

Le second concerne une jeune fille dont la mère, atteinte d'un kyste fatal, disparait ; elle soupçonne son père de l'avoir supprimée.

Enfin la troisième vie est celle d'un jeune homme dont le frère cadet, atteint de démence violente, est pris en charge par sa mère alors que lui-même est parti poursuivre ses études sur le continent.

Beaucoup d'imagination dans ces récits assez noirs, donnant à réfléchir sur certains aspects de la vie en Chine contemporaine. Beaucoup de poésie. Pas à lire si on est un peu déprimé.