Pastel fauve
de Carmen Bramly

critiqué par Fanou03, le 26 mars 2011
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
plus pastel que fauve
Une adolescente de quinze ans passe le réveillon sur l'île de Bréhat avec quelques uns de ses amis. Une parade amoureuse commence entre la narratrice et son camarade de lycée, Pierre. La soirée est hantée par le souvenir de Martin, un de leurs camarades qui s’est suicidé.

On ne peut que tirer son chapeau à une jeune fille de 15 ans d’avoir écrit un roman, et pas mal écrit ma foi, et d’avoir pu le faire publier : c’est assez remarquable. Le style est fluide, léger et se lit sans peine. On découvre les questions et les craintes de l’adolescence, ce mystérieux passage où la vie et l’amour s’ouvrent à soi, mais qui est aussi habitée par la mort.
Cependant, si on fait abstraction de l’âge de l’écrivain qui nous pousse à être plutôt indulgent, d’autant plus que ce roman possède d’indéniables qualités, le récit manque de densité. J’ai été frappé par le fait que régulièrement les personnages avouent eux même ne pas savoir quoi se dire. Et c’est vrai que les dialogues et les réflexions sur la vie, ne sont pas très profonds, même pour des lycéens, et c’est d’autant plus étonnant que la narratrice cite régulièrement des extraits littéraires qui ne font que jeter de la poudre aux yeux mais n’apportent pas vraiment d’eau à notre moulin.

Au final nous avons sans doute affaire là à une jeune romancière en devenir, qui doit encore affirmer sa narration si elle veut prétendre au statut qu’elle a l’air de vouloir rechercher. Personnellement je me suis un peu ennuyé mais je suis persuadé que le livre trouvera son public.