Ranx tome 1 : Ranx à New-york
de Stefano Tamburini (Scénario), Tanino Liberatore (Dessin)

critiqué par Kalie, le 6 mars 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Trash
Au début des années 80, le dessinateur Liberatore et le scénariste Tamburini ont créé le personnage de RanXerox, un androïde, évoluant dans un monde futuriste, mais réaliste, dominé par la violence et le sexe.

Suite à un court-circuit, RanXerox (Ranx pour les intimes) éprouve une sorte de sentiment amoureux pour Lubna, une petite peste de douze ans dévergondée et shootée en permanence. Ranx est à la fois le protecteur de Lubna, mais aussi son amant infatigable (certaines cases sont carrément pornographiques).

Les personnages sont tous des brutes épaisses, camés, psychopathes, obsédés. Les enfants sont drogués et forment des gangs... C’est probablement la série la plus glauque de l’histoire de la BD.

« RanXerox à New York », publié en 1981, débute à Rome, au 30ème niveau. Ranx a rendez-vous avec Lubna, en manque, dans un bar pour trouver une dose. Une bagarre éclate. Après quelques crânes fracassés, Lubna se fait enlever, trahie par son dealer. Déconnecté, Ranx est laissé inerte sur le pavé du Colisée. L’auteur de l’enlèvement, un artiste avant-gardiste, veut utiliser l’androïde comme tueur à gage pour éliminer un critique d’art. C’est le début d’une histoire d’une violence rarement égalée en BD. La fin est complètement surréaliste. On y voit Ranx jouer les Fred Astaire sur les planches de Broadway !

Les dessins de Liberatore sont très travaillés dans un style inimitable (traits épais, crayonnage gras, couleurs vives). C’est une BD unique.