Jean-Louis Fournier (1938- …) constate qu’il a vieilli (peut-être comme vous). Un constat qui n’est ni amer, ni catastrophique : c’est la vie, alors autant s’en amuser et en écrire un livre.
Deux cents pages très aérées, presque réjouissantes, manière de passer un bon moment malgré le sujet un peu fâcheux ! Avec la verve et l’humour qu’on lui connait.
Extraits :
- « J’ai appris que vous aviez un an de plus, je voulais vous dire que je suis de tout cœur avec vous. »
- Je suis à un âge où il faut être poli avec les médecins. Comme il faut être poli avec les garagistes quand on a une vieille voiture.
- Si les vieux pleurent facilement, ce n’est pas à cause de leur sensibilité. Leurs yeux fuient à cause des Durit encrassées.
- « Pourriez-vous m’indiquer ma date de péremption, docteur ? » Le médecin a refusé. Par délicatesse ?
- Si vous voulez laisser un bon souvenir, attention à ne pas mourir trop vieux.
- Rappelez-vous que « passé cinquante ans, si on se réveille sans avoir mal nulle part, c’est qu’on est mort » partout.
- N’acceptez jamais un bonbon d’un inconnu. Vous avez peut-être affaire à un gérontophile.
- N’allez plus aux enterrements de vos amis, vous allez vous faire repérer.
Catinus - Liège - 74 ans - 3 mai 2019 |