Comprendre l'empire : Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ?
de Alain Soral

critiqué par Serge ULESKI, le 11 février 2011
(Paris - 55 ans)


La note:  étoiles
Comprendre l'empire avec Alain Soral
Détricoter le roman national, à la mémoire hémiplégique, et plus largement, le roman occidental tout aussi lacunaire et fictionnel…
Du christianisme aux Lumières, de la Révolution française jusqu’au terminus bancaire, convoquant à la barre Marx , Engels, Michéa, Orwell, Sorel, Proudhon, Weber, les Pères de l’Eglise, Wall Street, la City et la FED…
Violences et mépris social… telle est la vision du monde et son processus qu'Alain Soral nomme : Empire.
Exposition au déroulement implacable d’une Histoire qui nous est commune à tous, où que nous nous situions… acteurs ou bien victimes et spectateurs abasourdis…
Histoire de ceux qui nous ont précédés, Histoire d’aujourd’hui, et pour ce qui est de demain... Histoire destinée à ceux qui possèdent une excellente mémoire de l’avenir (esprits clairvoyants).

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De la Famille, du clan à la tribu pour culminer avec la nation et le contrat social jusqu’aux nouveaux réseaux au service des lobbies marchands et ethno-confessionnels, sous oublier les mafias, policées ou pas (drogue et prostitution contre le complexe militaro-industriel - mafia calabraise contre Loge P2), comme autant de mensonges d’une République dite démocratique, structure combattante de l’Empire - en effet, 1% est le taux incompressible de la population qui a toujours commandé à la masse...
Nul doute, le prolétariat du XIXe siècle et sa misère sont bien l’incarnation de la trahison de la bourgeoisie…
Peuple patriote qui assume le principe de réalité, et parmi lequel on comptera des penseurs autodidactes issus du monde du travail contre le ralliement de soi-disant libertaires révolutionnaires au libéralisme mondialisé avec son Capital coupé de toute attache géographique et morale...
Un Capital nomade dénué du minimum de culture humaniste.
Finies les cultures enracinées et les perspectives historiques ! L’hyperclasse et ses VIP condamnent les salariés à la précarité…
Arrivent alors Canal+, les bobos et la gaudriole branchée, cache-misère d’une humanité souffrante et vaincue ; le RMI puis le RSA pour toute consolation.
Liquidation de la classe moyenne non salariée (artisans, commerçants, petits patrons, travailleurs indépendants), et du métier de journaliste par la même occasion ; métier perverti, avili par une démocratie d’Argent et de Marché ; les derniers journaux indépendants de qualité seront liquidés et remplacés par le divertissement.
Intellectuels-animateurs au service d’une propagande de masse, une fois la trahison des clercs consommée et digérée, la chasse tirée…
Domination par la séduction ! Seule liberté : la consommation.
Et dans un tel environnement, les idiots utiles sont légion : prostitution morale et intellectuelle, en veux-tu en voilà ! Argent, honneurs, sexe…
Car... seuls restent en place les kapos, les collabos, les soumis et les imbéciles, réseau culturo-mondain comme horizon indépassable de notre temps qui annonce le règne de l’empathie affective - émotion et désir au fin de détruire chez l’individu toute capacité analytique et critique -, et signe la mort du logos : fin de la chaine causale ; destruction du sens.
Pour les insoumis, en revanche, ce sera... chantage au fascisme, au racisme, à l’antisémitisme… la fin justifiant les moyens ; sentences équivalant à une mort professionnelle et sociale certaine, aux réfractaires ruinés par des procès sans fin.

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Solitude-dépression-consommation à l’Ouest.
Chaos, guerres et misère au Sud.
Et fatalement arrive la question suivante : que nous est-il arrivé d’un de Gaulle patriote (et cultivé) à un Sarkozy inculte et sans frontières ?
Liquidation de l’héritage du CNR (Conseil National de la Résistance) : jamais plus la classe politique ne s’occupera d’économie !
La Banque au pouvoir avec Pompidou et Giscard !
Immigration-isme… stratégie de dumping social de la droite patronale, chantage à l’extrême-droite sur quiconque remet en cause cette stratégie.
Mai 81 et l’expulsion de la classe ouvrière. Liquidation du PCF.
Collaboration et colonialisme… culpabilisation : le Peuple de France baisse la tête mais n’en pense pas moins.

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Voici maintenant le traité de Maastricht pour une destruction méthodique des 3 piliers que sont l’économie, la morale et le social.
Identité nationale niée mais... « danger de l’Islam » et des banlieues, un ministre de l’intérieur en soutien, bientôt Président, pour faire monter la mayonnaise, le tout relayé par un dispositif fait d’argent, de médias et de réseaux..

Une élection sera gagnée sur une campagne parodiant celle du FN jusqu’à la venue d’une Carla Bruni courtisane bobo. Mariage idéal : vulgarité et inculture précèderont l’instauration d’un libéralisme sécuritaire servile envers les puissants prédateurs financiers et impitoyable envers le monde du travail.

Et la Banque ! Encore la Banque ! Et quand il lui faut faire la manche… eh bien, les Etats et toute la classe politique avec eux, comme un seul homme, comme une seule force … enfin retrouvée, n’hésitent pas : on lui remplit les poches, même trouées.

Mondialisation contre mondialisme : échanges équilibrés et contrôlés contre la guerre économique planétaire et permanente de tous contre tous...

Quiconque refuse de se soumettre à l’idéologie finalement totalitaire et belliqueuse de la mise sous tutelle de l’humanité entière est expulsé du champ social.

Et Alain Soral de conclure "....Aujourd’hui, ce Nouvel Ordre Mondial exige de la gauche comme de la droite qui lui soient remis les pleins pouvoirs… "

Gauche et droite qui ne se feront pas prier (Strauss-Khan, Sarkozy)...

Avant d'ajouter : "... le monde occidental est face à un choix : la soumission totale ou la révolte."

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L'année 2012 installera-t-elle la dictature de l’Empire ou bien, marquera-t-elle le début de son démantèlement ?

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Que ce soit le silence médiatique qui accueille ce nouvel opus d’Alain Soral ne surprendra sans doute personne car, qui aujourd’hui , dans les médias, pourra en toute conscience saluer le travail effectué par un Alain Soral au sommet de son Art, celui d'une synthèse qui attendra longtemps encore sa réfutation.

Volontaire(s), levez-vous !
Une forme qui dessert le fond. 4 étoiles

Dans sa trop courte introduction Alain Soral affirme qu’il n’a pas voulu écrire un livre universitaire « par respect pour le lecteur »… voici une affirmation qui donne le ton d’un ouvrage qui, disons-le d’emblée, n’est pas à la hauteur de la publicité qui lui en a été faite. D’ouvrage universitaire, il en est en effet pas question… pas de notes, pas de bibliographie, une structure plus que lacunaire, un style même qui pêche par son hésitation entre le discours raisonné et la vindicte « à la » Léon Bloy qu’Alain Soral semble tenir dans la plus haute estime.
Comment qualifier ce livre… ? D’essai ? Sûrement pas… pamphlet semble être le genre qui sied le mieux à ce livre fourre-tout qui semble être le brouillon d’une pensée mal organisée ou tout du moins qui ne m’a pas frappé par sa clarté. Alain Soral ici mélange tout… critiquant à la fois l’organisation de la société par la mainmise sur le pouvoir par des coteries organisées et la stigmatisation d’acteurs de second plan dont on a du mal à imaginer qu’ils représentent quelque menace pour l’équilibre fragile de cette société. De fait, cette impression que Soral poursuit deux objectifs dans ce livre, objectifs qui ne sont en rien comparables (dénonciation des logiques de la classe dominante et revanche sur une poignée de personnes qui, on le devine ont déçu ses prétentions), rend le propos assez difficile à cerner… entamé comme une étude historique des logiques de domination, le livre donne le sentiment parfois d’être un simple brûlot anti-privilèges du petit monde politico-médiatique parisien.
Devons-nous conclure pour autant que Comprendre l’Empire est un mauvais livre ? Non, car il affirme certaines vérités que le système justement cherche et cherchera toujours à dissimuler, notamment qu’il est sous l’emprise de la Banque qui, au cours des siècles a toujours manœuvré pour tenir le rôle principal et diriger le monde au travers des réseaux d’influence qui se développent. Souvent taxé de complotiste (pour abattre votre chien, il suffit d’affirmer qu’il a la rage), Alain Soral a le mérite au cours des années précédentes d’avoir compté parmi les personnes qui ont mis en évidence les dysfonctionnements d’une société qui tend au mondialisme, cette idéologie de l’indifférenciation au service du libéralisme à tout crin… On comprend parfaitement les ressorts de la démonstration de Soral au cours des trois derniers chapitres qui sont beaucoup plus explicites que les premiers, qui eux, se situent parfois à la limite de l’ésotérisme. Il est cependant difficile de résumer le cheminement de la démonstration, preuve que le livre aurait gagné à adopter une structure plus rigoureuse.
Je trouve Alain Soral beaucoup plus convaincant dans ses vidéos que dans ce Comprendre l’Empire dont la forme dessert grandement le fonds. Reste également l’accusation d’antisémitisme… je serais plutôt enclin à décharger Soral de cette accusation tant elle a dans le passé et encore actuellement été utilisée à tort et à travers pour décrédibiliser les adversaires du système. Mais dans le cas spécifique de Soral, il faut bien admettre que le polémiste entretient une passion persistante contre les Juifs… de plus, son passé engagé dans des combats spécifiques (Palestine) tendrait à plaider en sa défaveur. Ce trait enlève un peu plus de la crédibilité qu’il a bâtie tout au long de l’ouvrage et, plus généralement au cours de son « œuvre » comme il aime à nommer les quelques livres qu’il a écrits.

Vince92 - Zürich - 46 ans - 30 novembre 2015


J'ai compris ! 8 étoiles

Très instructif. Il est de toute façon accessoire de résumer les chapitres de ce livre consacré à ce népotisme doublé de tant d'atavisme si typique de la France. Notre "démocratie" est la seule à réserver un dévouement pareil à ses grandes écoles (Sciences Po, l'X, ENA, etc.), sans oublier que nos cycles d'études sont parmi les plus longs du monde. Lisez les bons livres, renseignez-vous, car cela est purement vrai. Joint à la bureaucratie et à ses rouages divers, il va donc sans dire que ces faits plombent et enlisent toute tentative louable, sinon l'idée-même de méritocratie. On écoutera ensuite avec une certaine distance tout ceux-là qui prétendent que la franc-maconnerie n'est pas une secte ! Ben voyons, mais non pas du tout, ma bonne dame...

Alain Soral est provocateur et peut choquer les bonnes gens, mais cela ne signifie pas qu'il a totalement tort ni que ses mots n'engendrent pas de la fureur pure. De plus, le fait est que les médias ne l'invitent que très peu. Enfin ses mots crus, son language franc, ainsi que également sa manière de stigmatiser un féminisme dévoyé depuis les années 70, tout cela ne plaît très certainement pas à tout le monde, sinon à la censure ainsi qu'à certains... Et en effet; malgré tout qui changera le système à part nous ?


Personnellement j'ai d'ailleurs bien aimé le passage sur cette Révolution bourgeoise de 1789...

Superhuman - - 31 ans - 6 avril 2014


Intellect quand tu nous tiens 9 étoiles

un livre très compliqué à lire et à comprendre !
chaque feuille demande plusieurs recherches sur son dictionnaire, personnellement il m'a fallu le lire trois fois de suite pour comprendre le fond...

mais à part ce défaut, cette expérience m'a grandi dans mes réflexions ainsi que mes futurs choix.

un très très bon livre, dommage toute fois que le livre soit si dur à comprendre.

en résumé il faut absolument lire ce livre malgré la difficulté.

Atlante - - 41 ans - 28 août 2012


J'ai zappé ! 2 étoiles

C'est vrai que je suis plutôt lecteur de thriller et policier donc je savais que ce livre allait être une épreuve pour moi. Je connaissais l'univers de MR Soral et surtout ses idées et coups de gueule ! Mais je dois avouer que ce livre m'a ennuyé, beaucoup trop complexe à mon goût. Je ne suis pas allé jusqu'au bout ! malgré tout le respect que j'ai pour cet homme et son combat.

Fabian - - 42 ans - 7 octobre 2011


L’empire décrypté par Soral 8 étoiles

Alain Soral apporte avec « comprendre l’empire » une réflexion sur de nombreux thèmes : sionisme, banque, franc-maçonnerie, les lumières, conflit de civilisation, présidentielle de 2012, etc…
C’est un très bon essai qui contredit preuve à l’appui les thèses officielles imposées au peuple par le système « impérial » sur ces sujets.
De plus l’auteur a un style percutant et convaincant.
Bravo monsieur Soral, un livre comme il y en a peu …

Morino - - 34 ans - 16 mars 2011