Devine qui fait quoi : Une promenade invisible
de Gerda Muller

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 10 janvier 2011
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Jeu de piste sans paroles, ou votre enfant dans le rôle de Sherlock
Aucune parole dans ce livre, si ce n’est son « mode d’emploi », tout au début : « suivons ces traces ». La première double page représente une chambre d’enfant courante. Sa particularité, ce sont les empreintes sur le sol. L’enfant est invité à les suivre, de page en page, et à imaginer l’histoire d’après les traces et les illustrations. On comprend que l’enfant s’est levé pieds nus pour ensuite enfiler ses pantoufles. Après un passage à la salle de bains, il a pris son petit déjeuner, mis ses chaussures et est sorti avec son chien. Lors de leur promenade dans le paysage enneigé, ils croisent tout à tour des oiseaux, un lapin et un cheval. Le petit garçon aide ensuite son papa à rentrer du bois et file dans sa chambre jouer avec son chien.

Vous aurez compris que l’intérêt du livre n’est pas l’histoire mais la démarche de reconstruction de celle-ci sur l’unique base des empreintes. Si l’imagination est au rendez-vous, l’enfant et ses parents peuvent ajouter des détails, construire tout un monde autour des dessins, tout en restant fidèle aux traces sur le sol.

Les dessins réalistes et les couleurs douces induisent une ambiance feutrée (la neige y est aussi pour quelque chose) et calme.

Si on veut prolonger le jeu de piste, on peut replacer les personnages là où ils ont été gommés : en effet, en début et fin d’ouvrage (on pourrait d’ailleurs passer à côté si on ne fait pas attention), les silhouettes de chaque scène sont dessinées au crayon. A l’enfant de situer le bon dessin dans la bonne action…

Pour des enfants de 2-5 ans.