Made in America
de Bill Bryson

critiqué par Oburoni, le 8 janvier 2011
(Waltham Cross - 41 ans)


La note:  étoiles
Cool ?
Business, cafeteria, self service, teenagers, cowboys, poker, jackpot, zombie, jazz, serial killer, gangster, racket, radio, stress etc... Le point commun entre ces mots ? Ils sont américains. Tous.

Si dans "Mother Tongue" Bill Bryson narrait l'histoire de la langue anglaise en général, ici il récidive et s'attarde sur l'histoire d'un anglais en particulier : la langue de Mark Twain.

Les mots empruntés aux Indiens, l'influence des créoles esclaves, l'impact des contacts avec le français d'un côté et l'espagnol de l'autre, tout comme celui des langues d'immigrants venus des quatre coins du monde on découvre un vocabulaire tout à l'image d'un peuple : un sacré melting-pot ! Un peuple qui, de la conquête de l'Ouest à la conquête spatiale en passant par la Prohibition est exposé tel qu'on l'aime (ou aime à le détester) : avec son obsession de l'argent, son génie inventif, sa pruderie ridicule, sa bouffe dégueulasse, sa mégalomanie plus grande que la vie et j'en passe ! Bill Bryson nous instruit, il fait aussi voler en éclat pas mal de mythes.

Personnellement, comme pour "Mother Tongue" d'ailleurs, j'ai eu du mal avec le style anecdotique de l'auteur. Beaucoup de choses à apprendre, le genre de livre qui ne vous tombe pas des mains, mais là il pousse les anecdotes un peu loin au point de brouiller son sujet. Certes, l'histoire d'une langue va de pair avec l'histoire de ceux qui la parlent, mais s'agit-il de l'histoire de l'anglais américain appuyé par des exemples historiques ? Ou bien de l'histoire des Etats-Unis avec la langue en vague toile de fond ? On en ressort un peu confus.

Un livre qui est, aussi, présenté comme étant drôle; or je n'ai que très rarement souri, et vaguement. L'humour américain ?

En tout cas une lecture plaisante et instructive.