Le Nord aux dents
de Mako

critiqué par Tistou, le 6 janvier 2011
( - 67 ans)


La note:  étoiles
N° 100 de la série « Le Poulpe »
« Le nord aux dents» est donc le n° 100 de la série du Poulpe, dont on connait le principe : un auteur par n°, un héros récurrent : « Le Poulpe » alias Gérard Lecouvreur, des personnages quasi obligés, dont le restaurant « Le pied de porc à la Sainte Scholasse » tenu par Gérard et Maria où « Le Poulpe » prend connaissance du faits- divers dans le journal qui va lancer sa quête, Chéryl, coiffeuse et compagne du « Poulpe » …
Il y a donc eu des épisodes du Poulpe en BD, ce « nord aux dents » fait partie d’un coffret intitulé « Sang pour cent bande dessinée ». Dans le même format que les romans, aux Editions Baleine, imposant probablement les dessins noirs et blancs sur un papier de toute évidence recyclé, plutôt jaunâtre. Bon … Pour quelqu’un déjà pas trop féru de BD … !
Ce qui me gêne avec la BD, par rapport à l’écrit, c’est un peu ce qui me gêne aussi au cinéma. Le procédé est infiniment plus réducteur pour l’imaginaire puisqu’il impose une image, des visages, des paysages … Mako nous impose donc un visage du Poulpe, un aspect physique qui … finalement n’est pas si éloigné de l’image mentale que je m’en fais. La trame et les situations sont conformes au format « poulpe », donc OK. A noter toutefois que ledit Poulpe, sur ce coup là, n’est pas aussi omniscient-omnipotent que de coutume. Quelque part on peut même dire qu’il est plutôt en échec à la fin de l’épisode et que son histoire avec Cheryl bat de l’aile. Une curiosité, quand même.
Le texte est … service minimum (c’est de la BD aussi, allez mettre du Proust dans des bulles !), le dessin n’est pas mal mais vue mon inexpérience en la matière je ne suis certainement pas le meilleur juge !
Alors, que se passe-t-il ? Notre Poulpe est parti dans le Nord de la France récupérer des pièces d’origine pour son Polikarpov (avion mythique des Républicains pendant la Guerre civile espagnole pour ceux qui ne suivraient pas le Poulpe), suite à une annonce repérée dans le journal lu à la Sainte Scholasse (conforme au cahier des charges de la série) proposant des réservoirs largables. Il y est donc, dans le Nord, pour s’apercevoir, arrivé au domicile du vendeur, que celui-ci vient d’être repêché noyé dans un canal, à Douai. Très vite apparait que pour les proches le suicide est très peu probable. De quoi attiser la curiosité de notre anar préféré. Ca va le mener dans un milieu propre à l’énerver, qui traficote dans la purification ethnique dans l’ex-Yougoslavie. Bien glauque l’épisode, le Poulpe sera sauvé in extremis par deux qui n’y survivront pas. Assez désespérant. Plus le côté noir du dessin. Eh bien … !
Au final, il faudra qu’on m’explique ce qu’apporte à ce récit la forme BD. J’ai comme un doute !