Décidément, Hexagone a la dent bien dure avec les auteurs et la série. Pour ma part, je n’ai pas trouvé que le rythme faiblissait, d’autant qu’il s’agit tout de même de l’épisode relatant le Grand incendie de Rome. Et si « relâchement de la tension » il y a, c’est davantage parce que toute cette tension accumulée depuis le début de la série finit par exploser avec ce déluge de feu ravageant la cité éternelle… Et de l’action il y en a ! Les auteurs nous donnent à voir des scènes impressionnantes... La tour infernale avant l’heure !…
Pour le reste, on retrouve Lucius, rongé par la haine (« je suis devenu un monstre… et j’aime ça ! »), involontairement à l’origine de l’incendie dévastateur. Accomplira-t-il son ultime vengeance dans les ruines encore fumantes de Rome, lorsqu’il apercevra par hasard Néron secourant une femme blessée ? L’épisode se termine sur une nouvelle machination politique. Le despote, accusé par une frange de la population d’être responsable de l’incendie, va devoir signer un acte désignant les Chrétiens (encore une secte à l’époque !) comme victimes expiatoires…
En conclusion, il ne faut pas passer à côté de ce chef d’œuvre (au moins pour les huit premiers tomes), tant pour ses qualités artistiques qu’historiques. J’en ressors moi-même avec l’envie de me documenter plus sérieusement sur cette Rome antique qui n’en finit pas de nous fasciner et nous interroger, nous, humains de ce début de XXIème, pressentant confusément l’imminence du Grand incendie planétaire.
Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 5 octobre 2013 |