C'était Marie-Antoinette
de Évelyne Lever

critiqué par Emira17, le 5 décembre 2010
(/ - 27 ans)


La note:  étoiles
Une des meilleures biographies de Marie Antoinette
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai commencé la biographie d'Evelyn Lever, qui est considérée comme la "pro" de Marie-Antoinette. Mais j'étais également sceptique car que raconter de plus que d'autre historiens sur un sujet tant de fois écrit, réécrit, encore et toujours rabâché de sorte que la vérité commence à s'estomper. De plus, venant tout juste de finir la biographie de Marie-Antoinette écrite par Simone Bertière et qui m'avait beaucoup plu, j'attendais beaucoup de celle-ci.
Dès le début, je me suis rendu compte que le style n'avait rien à voir avec le texte alourdi de dates et de noms d'Antonia Fraser, ni même de celui de Simone Bertière. En effet, le texte commence au présent, si bien que nous n'avons pas l'impression de lire la biographie d'une personne ayant réellement existé mais plutôt un roman historique.

L'histoire proprement dite s'enchaîne alors tout en douceur et en légèreté. Evelyn Lever ne place aucun fait non vérifié en avant comme l'avait fait Stefan Zweig. Au contraire, elle nous expose les faits de manière scientifique mais néanmoins émotionnelle en nous laissant croire ce qui nous paraît le plus vraisemblable.

De plus, elle nous fait parfaitement ressentir les contrastes qu'a été la vie de Marie-Antoinette entre l'enfance, rêvée et idyllique dans un château à la campagne sous la surveillance attentive mais affectueuse de sa gouvernante, Mme de Brandeiss. Son amitié avec sa soeur Marie-Caroline. Une mère souvent absente, un père qui n'est plus là. Cependant, Antoinette grandit comme "une bourgeoise dans une très grande maison."

La deuxième partie est celle de son voyage, non seulement pour aller en France, sa future patrie mais aussi le long chemin dont elle fera preuve lors de son ascension au trône. Se retrouver au centre des complots et des médisances d'une cour qui n'en finit pas d'observer sa dauphine. Lever traite aussi des rapports compliqués qu'entretenaient Marie-Antoinette et son époux, Louis XVI.

Devenue Reine, Marie-Antoinette cherche des consolations dans les plaisirs tels que les bals masqués à l'opéra de Paris, les fêtes dont elle était seule organisatrice sans compter les amitiés, sans cesse décriées qu'avait la Reine, avec la Princesse de Lamballe et la Duchesse de Polignac, ses grandes amies. On enlèvera également un bout du voile planant sur les relations mystérieuses de la Reine et Axel de Fersen, bel officier suédois.

Mais, le plus frappant est la façon dont cette Reine, frivole et dépensière, mais non dépourvue de sentiments, finit sur l'échafaud. De manière injuste et cruelle. Les malheurs de Marie-Antoinette lorsqu'elle vit mourir deux de ces enfants, se sentit haïe de la capitale...

En conclusion, Marie-Antoinette, on découvre le portrait d'un enfant inconsciente, d'une Dauphine perdue dans un monde où elle n'a pas d'ami fidèle, d'une Reine, frustrée par ses relations conjugales et son divorce d'avec Paris et qui cherche des consolations ailleurs et pour finir, on découvre le combat d'une femme qui a tout tenté pour sauver la monarchie.