Petit traité du bonheur : Et de la résistance fiscale
de Karl Hess

critiqué par CC.RIDER, le 3 juin 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Roboratif
Ce livre est la traduction d'un entretien que Karl Hess, penseur libertaire américain et rédacteur du programme du très conservateur Barry Goldwater pour l'élection présidentielle de 1964 a accordé au journaliste David Laufer en 1976. Ces propos parfaitement excessifs, iconoclastes et fortement déviants par rapport au politiquement correct n'ont pas pris une ride. Jugez plutôt : « Pour défendre la liberté, l'extrémisme n'est pas un vice. Pour atteindre la libération, la modération n'est pas une vertu. » Notre trublion parsème son propos de formules amusantes du genre : «  Je ne dis pas que les dirigeants ne font rien. Je dis seulement qu'ils ne font rien qu'un chimpanzé puisse faire. Ou un pigeon. »
Tout le monde en prend pour son grade, particulièrement le fisc : « Le fisc a confisqué tous mes biens à part mes outils et mes vêtements et collé une saisie gouvernementale provisionnelle à 100% sur tous mes gains futurs. Notre gouvernement ne s'embarrasse pas de questions de conscience lorsqu'il s'agit d'argent. » « Les collecteurs d'impôts sont les individus les plus calmement vicieux, les plus abjectement dénués d'humour et les plus régulièrement amoraux que j'aie jamais rencontrés. » Il sait de quoi il parle car, s'étant lancé dans la résistance fiscale, il n'a jamais cédé et en a souvent été réduit à vivre de troc. Issu du socialisme, il a rejoint la Nouvelle Gauche américaine et se considère lui-même comme libertaire. Certains cercles libertariens (anarchistes) le citent en référence. Roboratif.