Des dragées sans baptême
de San-Antonio

critiqué par Hexagone, le 19 mai 2010
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Des pruneaux au bout du feu.
Notre bon commissaire Sana se retrouve dans de beaux draps. Pensez, contraint bon an mal an, par sa hiérarchie de faire disparaître un de ses collègues jouant les agents double au service de la pègre. Sana s'exécute en exécutant le traître. Avant de passer l'arme à gauche, le renégat dans un sursaut de dignité et désirant soulager sa conscience, balbutie quelques mots au commissaire, qui à partir d'un mot va se lancer corps et âmes dans une enquête semée de quiproquos les plus invraisemblables. Plonger dans le climat de la pègre des années cinquante, au siècle dernier, reste jubilatoire. Les codes de l'époque, l'ambiance des estaminets, les rapports hommes femmes. Cependant, c'est avec ce genre de bouquin que Dard a été catalogué " Roman de gare". Les bons mots ne fusent pas encore comme dans les autres Sana. Absence de Béru et de Pinaud, on est dans la première mouture des légendaires aventures du commissaire. Sana est très violent dans cet ouvrage, pensez, il égorge de ses dents un malfrat ayant ficelé le commissaire comme un vulgaire rôti. Pour les fans, évidement. En revanche pour iceux qui ne connaissent pas les aventures, je ne conseillerai pas de commencer par ce titre.