Au pays des hommes
de Hisham Matar

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 16 avril 2010
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
La Libye de Kadhafi
Suleiman, un garçon de neuf ans, rêve souvent des terres lointaines de l’autre côté de la Méditerranée, d’où son père, un homme d'affaires, lui apporte cadeaux les plus précieux. Pendant ce temps - en 1979 - le colonel Kadhafi consolide impitoyablement son régime socialiste islamique, torturant et massacrant des milliers de dissidents.

Quelques hommes instruits comme Ustath Rashid et le père de Suleiman osent défier le régime. Rassemblés dans un appartement de la Place des Martyrs, ils écrivent des brochures incitant les étudiants à se révolter. Mais en peu de temps, ils sont découverts, puis, sous la torture, trahissent leurs collègues. Ustath Rashid est publiquement interrogé et pendu dans un stade de basket-ball.

Dans ce pays des hommes, celui de son enfance, Matar décrit la Libye de Kadhafi, celle du vide politique et intellectuel qui oppresse le peuple par la peur et la terreur. Puisque la narration est celle d’un enfant, toute l’Histoire de la montée du dictateur n’est pas développée. De même, on apprend peu des coutumes locales.

Comme bien d’autres livres sur le sujet, il s’agit encore une fois d’un portrait des victimes de la répression. Certes, ce type de fiction est nécessaire. Mais, ceux qui ont beaucoup lu n’y trouveront rien de vraiment original.


(Prix Ondaatje)

- lu en version originale -