Les demoiselles des écoles
de Michel Peyramaure

critiqué par CC.RIDER, le 4 avril 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Plus sentimental qu'historique
En 1914, en Auvergne, Malvina, jeune fille de paysans pauvres, ayant passé brillamment les épreuves du certificat d'études primaires, sur les conseils de Cécile, son institutrice à peine âgée de cinq ans de plus qu'elle, accepte de poursuivre ses études d'abord en primaire supérieur puis à l'école normale d'institutrices de Brive. Elle y découvre un endroit austère qui a tout d'une prison, une directrice à la poigne de fer et des camarades pas toujours agréables. Heureusement, Cécile ne l'oublie pas. Elle lui écrit, finance partiellement ses études et lui rend de fréquentes visites. Ainsi s'ébauche une amitié qui durera toute une vie. Mais un jour, Bastien, l'ami de Cécile, la délaisse pour s'intéresser à Malvina qui s'éprend du jeune homme, grand blessé de guerre et futur journaliste. L'amitié entre les deux « demoiselles des écoles » y résistera-t-elle ?
Ce roman de terroir est plus sentimental que proprement historique. Peyramaure le présente sous la forme d'un journal dans lequel Malvina aurait consigné au fil des jours et en cachette toutes ses impressions d'élève enseignante pendant la période troublée du premier conflit mondial. Elle aurait présenté à l'auteur ses écrits, longtemps oubliés au fond d'un tiroir, pour que cette histoire toute simple lui permette de donner une suite à son précédent roman « L'orange de Noël » qui racontait la rencontre entre les deux protagonistes. Le style est agréable, les personnages intéressants, quoique fort modernes pour l'époque (femmes libérées ?), dommage que le contexte historique et social ne serve que de lointain arrière-plan. On aurait aimé en apprendre plus sur la vie quotidienne dans une école normale de province à cette époque.