La ferme d'Eden
de Cizia Zykë

critiqué par PPG, le 3 avril 2010
(Strasbourg - 48 ans)


La note:  étoiles
Rencontre : Bien contre Mal ; résultat selon Cizia Zykë
Le gang Davies a dévalisé de façon sanglante la paie de mineurs du Queensland. Il a maintenant toutes les polices à ses basques, et vient se réfugier dans le Bush, dans la ferme d'Eden, prise ainsi en otage. Comme beaucoup d'autres, elle est tenue par une famille de protestants calvinistes méthodistes, à la vie austère. Les trois bandits, une femme et deux hommes, représentent donc le mal absolu (presque toutes les formes de vices y sont présentées à leur encontre), en opposition au bien, exposé ici sous les traits de cette famille dont l'harmonie se constitue d'ordre et d'abnégation au travail, sans aucune forme de plaisir.
Cette irruption impromptue va engendrer un basculement en ce lieu isolé et coupé du monde. Outre la mort, les actes de résistance qui tiennent lieu de dernier bastion de la morale tant prônée, c'est aussi le désir, telle une découverte et une délivrance ambiguë, qui poindra pour la première fois le bout de son nez sous ce toit.

Huis-clos angoissant, efficace, prenant, mais comportant néanmoins quelques aspects caricaturaux et un peu simplistes, notamment ceux liés à l'irruption du désir.
C'est un peu taillé à la hache, un style certainement en échos avec la dureté de la vie dans le désert australien (que l'auteur a parcouru largement, cela se sent à la lecture), tout autant que la vie mouvementée de cet aventurier-romancier français.