Contes des mers du Sud
de Jack London

critiqué par Chene, le 2 avril 2010
(Tours - 54 ans)


La note:  étoiles
Un des meilleurs London
Un grand livre d’aventure préfacé par Yann Quéffelec.
Jack London révèle à travers 8 nouvelles écrites en 1911, un pacifique enchanteur et violent : des hommes encore cannibales et collectionneurs de têtes. Des ouragans dévastateurs, des naufrages de navires...
Il y a surtout une dénonciation des actions néfastes des européens colonisateurs, pilleurs et meurtriers sur les populations autochtones et sur la nature. Certaines nouvelles sont bouleversantes comme « le païens ». Jack London nous amène loin, au fin fond de l’océan pacifique à travers des îles oubliées et inaccessibles. Il nous fait descendre au plus profond de la noirceur humaine. Un énorme moment de lecture et d’évasion dans les îles du Pacifique d’avant le tourisme de masse. Et pour ce qui concerne Tahiti et la Polynésie, un moment de grande nostalgie pour ceux qui ont déjà fait le voyage dans l’hémisphère sud. Génial.
Invitation au voyage 9 étoiles

Après avoir lu "Martin Eden", un roman dont le héros se souvient constamment de de ses aventures dans les mers du Sud, j'ai prolongé le voyage avec ce recueil, publié en 1911.

Dans ces huit nouvelles nous partons pour les îles du Pacifique, des terres de rêve chargées de cocotiers, baignées par des eaux azuréennes riches en perles et en corail. Mais dans ce décor paradisiaque se déroulent d'âpres luttes pour la survie. London raconte les naufrages de marins courageux, la détresse des missionnaires livrés aux cannibales, les exactions de l'homme blanc, l'esclavage, et aussi les cyclones, ces colères de la nature qui transforment l'exotisme en enfer.

De London j'appréciais surtout les récits du Grand Nord, mais c'est avec enthousiasme que je découvre la facette maritime de son talent. " La maison de Mapuhi", "La dent de cachalot" et "Maouki" nous font naviguer des îles Salomon à Tahiti, en passant par les Fidji et les Samoa. Ce sont des récits fabuleux, pleins d'aventures et riches en informations sur ces terres des confins où l'auteur a bourlingué.

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 4 août 2021