Claude Allègre n'est un adepte de la langue de bois. Il n'est pas homme de consensus non plus ; et il l'assume, convaincu qu'il est que tout progrès scientifique n'est possible que dans la controverse. En un mot : le choc des idées plus que le choc des photos chères à Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand ou Al Gore…
« L'imposture climatique » est un essai sous forme d'une conversation avec le journaliste Dominique de Montvalon. On y rencontre à nouveau un Claude Allègre pugnace avec le GIEC et ses adeptes, mais également avec nos politiques « complices » de « la plus grande imposture scientifique » (sic) jamais organisée…
On se souvient du « trou dans la couche d'ozone », provoqué par les CFC des aérosols, au dessus de l'Antarctique, censée provoquer le « Global Cooling »…
Désormais, nous devons accepter sans discuter le « Global Warming » dû aux rejets de CO2 d'origine anthropique…
Claude Allègre, contrairement à ce que peuvent affirmer certains de ses détracteurs, ne nie pas un certain changement climatique. Il ne nie pas non plus qu'un rejet « exagéré » de CO2 puisse y contribuer ; non plus que sa possible origine humaine… Il prétend que si on doit trouver des explications simples aux choses à priori complexes, elles ne doivent pas être simplistes et que relier l'évolution du climat qu'il fera au siècle prochain au simple rejet de CO2 dans l'atmosphère est scientifiquement un peu court ; et n'est pas à ses yeux l'urgence du moment, comparé au problème du manque d'eau dans certains endroits de la planète.
Un Claude Allègre « remonté comme un coucou suisse », qui se fait tour à tour didactique et militant ; didactique lorsqu'il s'agit d'expliquer la chose scientifique, militant quand il faut combattre le totalitarisme à peine voilé de l'écologie politique.
Lecassin - Saint Médard en Jalles - 69 ans - 17 juillet 2012 |