La petite fille des eaux
de Collectif

critiqué par Imani, le 23 février 2010
(Toulouse - 43 ans)


La note:  étoiles
une collaboration réussie pour un roman écrit à 10 mains.
Pour dire l'indicible d'une réalité perdurant dans certains pays africains, c'est à dire l'esclavage moderne des enfants, des auteurs ont pris la plume.

La petite fille des eaux n'est autre que Sitè, une jeune fille vivant dans une cité lacustre du Bénin. Devant la dureté de la vie qui s'abat sur sa famille, le père de Sitè accepte d'envoyer sa fille en ville, comme bonne dans une famille. Cela en espérant que le fruit du travail de sa fille profitera à la famille, qu'il est dans l'incapacité de nourrir, victime d'une maladie*.

La petite Sitè se retrouve en ville, bonne à tout faire pour une femme tellement cruelle, qu'elle la bat comme il n'est pas permis. Elle réussi à s'en aller de chez cette maîtresse pour se retrouvée chez une tante, dont elle espère le salut.
Malheureusement pour elle, cette dernière (dont le salaire tarde à venir) voit en elle un moyen de se faire de l'argent.
En pleine nuit, Sitè sous somnifères, est enlevée et se réveille dans le navire de la honte L'Etiréno. Ce navire parti des côte du bénin, il y a à peine une dizaine d'années, avait à son bord plus d'une centaine d'enfants kidnappés, destiné à être vendus comme esclave au Gabon.

Ce navire, refoulé des côte Gabonaises, va errer pendant des jours au large des côtes du Gofle de Guinée, avant de faire demi tour vers son port de départ. Ayant peur des représailles à leur retour au Bénin, les passeurs jetteront plusieurs enfants dans la mer.

Histoire à lire absolument.





Auteurs ayant collaboré: Florent Couao-Zotti, Agnès Adjao, Gisèle Hountondji, Gniré Dafia, Hodonou Eglosseh, Anita Mariano, Mireille Ahondoukpe, Venance Mahougnon Sinsin, Mahougnon Kakpo, Adélaïde Fassinou.