La peur du déclassement : Une sociologie des récessions
de Éric Maurin

critiqué par Veneziano, le 5 novembre 2009
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Du travail en temps de crise
Quelles perceptions du travail a-t-on en temps de crise ? Quelles peurs ce climat inspire-t-il sur son activité, quand on en a ? Les salariés habitués à la précarité auraient plus d'endurance, ceux bénéficiant d'avantages ont encore plus peur, car ils ont plus à perdre, même s'il y a peu de chance qu'ils soient licenciés.
Il est étudié les conséquences sur l'attractivité de la fonction publique, sur la frustration respective des secteurs public et privé et sur l'évolution de la valeur des diplômes, suite à la massification de l'éducation, enseignement supérieur inclus.

Je m'en tiens là sciemment sur le fond de cet essai court. Il dresse un état des lieux clair et concis des craintes de déclassement des différentes classes sociales, des tenants et des aboutissants. Le style est sobre, l'ensemble est lu aisément, et d'une traite si le temps nécessaire est offert. Son actualité brûlante en accentue l'acuité.